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Nous sommes tous un par Sanclair Lemos

Photo du rédacteur: Biodanza-PaulaBiodanza-Paula

La force qui nous guide

est la même qui enflamme le soleil,

qui anime les océans

et fait fleurir les cerisiers.

La force qui nous meut

est la même qui s’agite dans les semences

avec son message immémorial de vie.

La danse génère le destin

suivant les mêmes lois qui lient la fleur et la brise

Sous le tournesol d’harmonie

Nous sommes tous un.

Rolando Toro Araneda


La force qui habite dans les océans, qui fait fleurir les cerisiers, la force qui nous meut est la même qui habite dans la semence.


La danse génère le destin suivant les mêmes lois qui lient la fleur à la vie.


Sous le tournesol d’harmonie, nous sommes tous un.


Mais nous ne sommes pas un comme quelque chose de donné, gratuit : nous sommes un sous le tournesol d’harmonie, c’est-à-dire que nous sommes un uniquement et seulement si nous trouvons l’harmonie nécessaire pour sentir que nous sommes un.


Que nous enseigne cette poésie, quelle est cette vivencia ? Cela me plairait de voir, de chercher comment nous arrivons à la possibilité d’être un et quel est le sens de cela pour nous. La sensation d’être un est une vivencia mystique. Nous entendons le mot mystique comme ce qui a la vivencia de la divinité. Avant tout, il faut avoir la certitude que nous vivons dans un monde donné. Notre sensation est que nous existons dans un monde donné à priori. Par exemple, cette salle existe, nous arrivons et entrons, nous bougeons comme si le monde était une boite et nous bougeons comme dans une boite, mais ce n’est pas une boite, le monde dans lequel nous vivons est un monde perceptif, un monde de perception. Ceci complique un peu l’histoire parce que chacun de nous a une qualité de perception basée sur notre structure vivencielle, qu’est-ce que cela veut dire ? Que la vivencia nous organise et intègre ou désorganise et désintègre, elle permet ou ne permet pas l’expression de nos potentiels. Chacun de nous a une histoire vivencielle, chacun de nous a une qualité d’organisation de la perception et finalement chacun de nous vit dans un monde particulier organisé par la perception.


Il arrive que le langage unifie la perception. Je dis : ceci est un pantalon blanc, chacun perçoit quelque chose de différent mais le mot blanc aplanit les différences et nous prétendons que nous parlons de la même chose alors que la vérité c’est que ce n’est pas ainsi.


En marchant dans la nature, chacun de nous percevons quelque chose de différent, notre monde est perception, est une construction de la perception, les physiciens et les biologistes spécialement disent que le monde perçu est la rencontre entre l’organisme neurologique qui perçoit et une autre chose, une soupe quantique disent-ils, un chaos énergétique disent-ils, mais l’organisme traduit ceci d’une certaine façon et transforme l’immensité en quelque chose de compréhensible, une personne, un sentiment, mais toutes ces choses en vérité sont flux d’énergie que la perception organise. Nous sommes une forme, nous somme un flux d’énergie qui est vu comme une forme. A partir de cela surgit une ouverture dans le cœur et dans l’esprit pour comprendre l’unité et l’harmonie.


Il existe un cercle : la vivencia dépend de la perception et la perception dépend de la vivencia. La vivencia actualise et transforme la perception à chaque moment.


Rolando Toro a découvert la pierre philosophale la clé qui ouvre toutes les portes : la vivencia. La vivencia nous construit et illumine, mais elle nous détruit et nous emprisonne aussi, selon notre structure vivencielle apprise.


La perception est une reconnaissance, c’est une traduction mentale, c’est une structure symbolique. Quand nous percevons nous sommes un symbole de l’humanité. Si vous me suivez dans ce que je souhaite dire, nous ne sommes pas seulement une forme, une structure, nous sommes un symbole d’un sens de l’humanité, un symbole qui révèle l’essence. Nous savons depuis longtemps que la vérité est en tout phénomène qui la révèle, chacun de nous comme symbole de l’humanité porte en soi la possibilité de la vérité humaine. Nous ne savon pas bien ce que c’est mais ce n’est pas important car nous ne savons pas non plus qui ou qu’est-ce que nous sommes.


L’acte même de vivre change à chaque moment la qualité de la perception.


Une grande ambigüité dans la perception de notre époque et parfois de l’histoire est le fait que nous prenons des aspects partiels de notre vivencia et les considérons comme si elles étaient la totalité. C’est une conception philosophique analytique : nous prenons un aspect de la réalité et nous considérons cela comme la totalité. Ceci est un rétrécissement de la perspective, c’est un appauvrissement de la vie. Chaque fois que quelqu’un dit « je sais » il se perd lui-même à savoir.


Tous ceux qui savent déjà sont condamnés à ne pas savoir ; pour savoir il faut ne pas savoir. Cela semble évident mais il faut le clarifier, l’évidence nous empêche de voir clairement.


Il existe une division de la réalité dans notre perception, nous séparons l’action corporelle du monde mental, le monde mental est une chose et l’action en est une autre. La division dans la perception est une espèce d’habitude, nous apprenons cela dans les familles mais ces phénomènes, faits, choses, personnes, événements, pensées, sentiments, surgissent comme une réalité à partir de la relation existante entre tout ce qui va leur donner naissance. Par exemple, tout ce qui existe dans le monde est une expression particulière d’une danse qui englobe la totalité. Si un aspect de la danse n’est pas présent, toute la danse change. Ainsi il existe une vérité, une perception que tout fonctionne parce que tout est partie d’un tout. Un hologramme est un phénomène où chaque partie contient en soi l’information de la totalité. Si nous observons un être humain, chaque cellule a en elle l’information de toute l’humanité, de toute l’histoire de tous les temps, de tout l’Univers. C’est difficile à comprendre et terriblement difficile d’accepter, c’est très difficile d’assumer que chacun de nous est l’expression particulière de l’esprit de la totalité.


Comment puis-je dépenser mon énergie, mes habiletés avec médiocrité si je suis l’expression de la totalité de l’existence ?


Non comme une idée, non comme une réflexion, mais comme un sentiment profond de lien ; aujourd’hui les relations qui constituent notre identité se font au niveau des formes des choses, au niveau des interrelations personnelles corporelles, cellulaires, moléculaires, à différents niveaux d’expression de la totalité.


A partir de l’acte quotidien au niveau social, au niveau de la nature, jusqu’au rassemblement des étoiles, l’univers est un, si vous dédoublez et amplifiez la perception vers l’extérieur et vers l’intérieur.


Vous faites de la Biodanza depuis longtemps et avez déjà entendu parler qu’il y a dans la réalité un mouvement d’expansion de de recueillement. Ce n’est pas exactement un recueillement, il y a une expansion vers l’extérieur et une expansion vers l’intérieur ; dans cette pulsation de l’expansion vers l’extérieur et vers l’intérieur nous trouvons l’équilibre parfait.


Il n’est pas nécessaire de faire un effort pour s’expandre, c’est le mouvement lui-même qui s’expand et il est intéressant de noter que c’est un seul mouvement, vers l’extérieur et vers l’intérieur en même temps.


Quand je perçois que c’est une partie d’une totalité ou que c’est un tout constitué de parties, c’est une pure perspective, chaque partie est un tout, chaque partie à un moment est un tout ; et ensuite c’est une partie d’un tout plus grand, les expansions révèlent une unité plus vaste.


Sans les parties il n’y a pas de tout, le tout surgit dans la relation entre les parties et sans le tout il n’y a rien, parties et tout, une relation de mutuelle dépendance qui crée la réalité, la réalité de vivre et d’expérimenter de chacun de nous.


Aucune caractéristique d’un phénomène ne peut le définir ou l’identifier dans sa totalité, aucun mot de qui que ce soit n’a le pouvoir de définir une chose, parfois nous nous offensons si, par exemple, quelqu’un dit « vous êtes laid » si quelqu’un me dit laid, je me sens laid parce quelqu’un crée que je suis laid.


Le mot de quelqu’un cependant n’a pas le pouvoir de me définir, le mot a le pouvoir de révéler qui parle.


Quand quelqu’un me dit laid, je lui dis que c’est sa capacité de voir, s’il me dit joli je dis que c’est sa capacité de voir. Ma qualité humaine n’est ni laide ni jolie et ne peut être définie par les mots de personne, ni par les miens. Moi je suis un éternel inconnu, parce que je suis un mouvement d’expansion vers l’extérieur et vers l’intérieur dans les totalités superposées et interpénétrantes.

Sommes-nous partie de l’univers ? Si nous observons avec de petits yeux, nous en sommes partie, si nous observons avec des yeux misérables, nous sommes infimes et j’ajoute quelque chose pour nous stimuler : si nous observons avec de petits yeux, nous pouvons aussi créer et penser que nous sommes des pécheurs par nature mais si nous observons avec de grands yeux, nous sommes de la même qualité que la totalité qui ne peut être définie.


L’esprit humain n’atteint simplement pas la grandeur, notre esprit bouge dans les choses de notre monde immédiat, nous connaissons la simplicité mais ce qui est réellement important dans la vie comme les sentiments et les vivencias, aucun mot n’arrive à les toucher.


Ce que je suis en train de signaler c’est que l’essentiel et l’harmonie qui ne font qu’un, sont dans un lieu derrière les mots, bien au-delà des mots ou entre les mots, dans un lieu vide, qui ne prête donc pas attention à ce qui dit le mot en soi, qui voit ce qui existe dans les espaces vides bien au-delà des mots.


Aucun mot ne nous définit, aucun phénomène, aucune chose, aucune personne ne se définit soi-même, ni par soi-même, par exemple, je dis « Je suis », je suis parce que si je n’étais pas je n’existerais pas, parce si ce n’était par ma maman ou par mon papa je n’existerais pas, parce si ce n’était par les professeurs je ne saurais pas écrire ni m’exprimer de façon adéquate.

Si ce n’était par toutes les personnes que j’ai rencontré dans la vie, je n’existerais pas ici, littéralement et symboliquement.


En vérité, si ce n’était par tous les autres, personne d’autre ne pourrait exister.


Comprendre et aborder simplement en ce moment le fait que pour qu’une chose existe, il faut que toutes les choses existent et même une pierre est irremplaçable.


Rolando Toro parlait de ce qui est irrémédiable, toutes les actions humaines sont irrémédiables, le processus évolutif a quelques caractéristiques, je vous en ai rapporté quelques-unes, il a son rythme propre, il ne peut le dépasser, tous les points du chemin doivent être parcourus ; il n’y a pas de raccourci, ceux qui sont pressés désirent normalement un raccourci, le raccourci finit par être plus long, et il n’y a pas de retour, le chemin est toujours vers l’avant, il n’y a pas d’exception.


Comment revenir à l’amour d’avant ? Ce n’est pas possible mais on peut créer de l’amour vers l’avant.


Les personnes disent : « Ce stage je l’ai déjà fait », comment est-ce possible d’avoir fait quelque chose qui n’existe pas encore ? Chaque moment est nouveau, la vie est toujours nouvelle dans le mouvement vers l’avant.


Chacun de nous se révèle comme un monde en forme momentanée, chacun de nous se définit par une relation mutuelle avec tout ce qui nous entoure, les personnes, les formes, l’émotion, le sentiment, par la relation avec nos pensées et avec nos sentiments, ceci nous crée à chaque moment dans ce flux d’énergie.


Nous allons nous approcher de l’harmonie, qu’elle serait cette harmonie qui génère le sens, le fil conducteur ? Quand nous regardons le monde, nous regardons à partir de nous-mêmes, je vois un monde qui est hors de moi et j’ai l’absolue certitude que le monde est hors de moi, j’ai appris cela. Pour nous approcher de l’harmonie, il faut diminuer la distance entre le percevant, moi, mes yeux, mes oreilles et ce qui est perçu. La question serait: Comment le faire ? Comment est-ce possible ? Cela veut dire que je dois être proche perceptivement, l’unique façon de diminuer la distance entre moi et le monde, entre moi et le monde que je perçois c’est de diminuer la force des convictions apprises avec une charge émotionnelle.


La Biodanza a des instruments pour le changement, je suis tellement identifié à mon histoire, mon histoire est une expression de moi, c’est si concret que même mon corps et mon fonctionnement biologique changent.


La Biodanza propose la rencontre, la rencontre se fait simplement, nous ne disons rien, nous sentons simplement quelque chose que nous ne nommons pas, ce n’est pas de la peur, ce n’est pas de l’amour, ce n’est pas de la passion ce n’est rien, c’est une chose ; une rencontre mystérieuse, dans la rencontre nous pouvons sentir que nous sommes semblables l’un avec l’autre, la vérité est que nous sommes les mêmes, sans être égaux.


Ceci est un état mystique, ceci est le début de l’extase, le moment où nous sommes capables d’être dans le moment présent, sans juger, sans conceptualiser ; simplement en sentant et en agissant à partir de la vivencia.


Quelle est donc notre action ? Nous avons besoin d’une espèce de rapprochement et de lien, nous marchons sur le même chemin, là nous nous rencontrons, mais il n’y a qu’un seul travail possible ; réorganiser la structure vivencielle, c’est l’unique travail que nous pouvons faire.


Dans la relation possible cependant apparaît l’intégration, la santé, ensuite la plénitude, le bonheur et peut-être l’illumination qui est la perception de la lumière du monde.


L’organisation de l’organisme au niveau du mouvement, au niveau de la capacité de sentir, et au niveau symbolique, au niveau de la pensée, est une unité indissociable. Mouvement, sentiment, pensée sont une unité dans toutes les circonstances.


La perception que nous sommes en relation, que nous sommes liés dans un état de rencontre permet la compréhension profonde que toutes nos raisons, toutes nos vivencias du monde, nos sentiment, notre façon d’être sont le résultat de toutes les relations établies au long de notre vie depuis toujours.


Plus que cela encore, chaque action influence les autres par vagues d’harmonie ; même si ces autres ne sont pas spatialement présents.

La perception de l’unité permet d’aller au-delà de la tendance que nous avons de voir les choses et les événements comme des entités séparées, distinctes en figeant certains aspects de l’expérience vivencielle et en prenant ces aspects de la réalité pour la réalité entière, ignorant tristement la complexité de la totalité.


Complexité n’est pas synonyme de difficulté, complexité est synonyme de liberté, plus un système ou un organisme est complexe, plus libre est ce système.

Le degré de complexité d’un système est lié à la possibilité de ce système d’être contrôlé, plus le système est complexe, moins il est contrôlable et prévisible.


Que ce soit en sciences, dans la vie quotidienne, plus un organisme est complexe, plus libre il est, terriblement libre parce que la liberté demande de la responsabilité.

Nous sommes libres à la mesure de notre responsabilité et de notre autonomie. Liberté, autonomie et responsabilité marchent ensemble.


L’individualité, cette chose dont beaucoup s’enorgueillissent, qui fait gonfler la poitrine et leur fait dire je suis un individu est une fantaisie, une construction mentale.


La notion d’individu est la création de frontières dans la source de nutrition de l’existence, plus nous sommes d’individus, plus nous sommes séparés de la matrice d’harmonie et de la nature, plus individualisés et séparés nous sommes, plus nous sommes désolés, plus nous sommes affamés, plus nous sommes assoiffés. Je reconnais que les barrières sont faites pour nous protéger, mais elles ne fonctionnent pas seulement dans une direction, la même barrière qui me protège du monde m’empêche de le vivre, je continue à souffrir, désolé par l’idée d’individualité, une idée forte, socialement renforcée à chaque moment.


Nous avons la tendance à défendre nos défenses, bien que cette idée soit absurde, la distinction entre moi et l’autre est une convention sociale, une convention sociale n’est pas une vérité. C’est une partie de la réalité vécue à chaque instant dans cette culture qui fait peur.

L’être humain a construit une culture qui le tue lui-même.


Il existe seulement deux formes de vie qui détruisent l’environnement dans lequel on vit ; les virus et l’homme, certains croient que l’être humain est comparable à un virus, mais ils parlent d’un être humain séparé, triste et dissocié de sa nature.


L’humanité et un état de conscience amplifié mesuré par l’amour. Nous devons encore trouver notre état d’humanité.


Nous sommes en ce moment responsables de la survie et de l’évolution de l’humanité, ce n’est pas une tâche facile mais nous ne désirons pas réellement une vie facile.

Mais une vie intense.


Si nous n’arrivons pas à un changement rapide concernant l’alimentation, la structure de la co-vivencia, la rupture émotionnelle à la maison, la relation avec les personnes aimées, la relation avec soi-même, nous allons passer des moments plus difficiles dans les jours qui viennent, les prochaines générations vont vivre dans un monde beaucoup plus difficile que celui dans lequel nous vivons.


Je suis moi-même celui qui me sépare du monde, la perception a construit des civilisations mais nous n’avons pas nourri notre humanité. Il serait préférable de vivre dans une société tribale et d’être rempli que dans une culture technocrate et vivre comme nous vivons, malades, tristes, sans énergie ;


Don Juan, le chaman demande à Castaneda à un moment donné : Sais-tu que quand nous mourrons, nous allons mourir complètement ? Castaneda lui dit que oui mais Don Juan lui dit qu’il ne le sait pas réellement parce que s’il savait qu’il allait mourir complètement, il vivrait aussi complètement.


Cela nous sert ; et je me pose toujours cette question que je vais vous faire maintenant, qui est plus un rappel, vous ici savez-vous que vous allez mourir complètement ? Alors il faut vivre complètement. Parce que quand nous vivons complètement, la mort se transforme en vivencia, parfois la vivencia suprême de la vie.


Cette perception de l’unité qui s’expand et à partir de laquelle je peux dire que je suis toi ; que nous tous sommes la génération de l’harmonie et pour cela nous sommes un.

Toute désorganisation qui part de mon être, au niveau de mes actions, au niveau de mes mots, des sentiments, remplissent la désorganisation du monde.


La première personne qui est victime de mon ignorance, de mes certitudes, de ma peur, c’est moi-même.


Sérieusement, quand vous êtes plein de rage, en colère contre quelqu’un, qui sent votre rage ? Vous-même, et si la personne vers qui se dirigeait la rage était une personne éveillée, votre rage ne pourrait même pas la toucher, et vous seriez les seuls à souffrir de votre propre rage.


Il faut percevoir cette unité pour remplir son niveau d’harmonie qui nous permet de dire que la force qui nous anime est la même qui anime les océans, qui enflamme le soleil, la même qui fait fleurir les semences et que sous le tournesol d’harmonie, nous sommes tous un.

La perception de l’unité se déploie en niveaux.


Le premier niveau de l’unité est l’unité intra-organique dans lequel mon corps bouge, je sens entièrement ; pensée, sentiment, mouvement sont des expressions d’une seule perception de la vie.


Le deuxième niveau de perception est l’unité du corps et de l’esprit.


Un niveau au-delà est l’unité entre soi-même et les autres qui est apparemment autre.

Un autre niveau d’unité est l’unité des relations avec la nature, avec l’environnement dans lequel nous existons ; nous sommes la nature, nous ne sommes pas partie ou simplement des explorateurs, nous somme la nature même, nous sommes la planète, nous sommes le cosmos.

Niveaux d’unité, niveaux d’éveil, niveaux de perception qui sont liés et qui reposent sur l’intégration corporelle de la vivencia.


J’aimerais vous raconter rapidement une histoire avant de clore.


Une femme, une vieille, cherche quelque chose d’obscure dans la nuit, puis arrive quelqu’un de bon cœur qui lui demande :

Madame que cherchez-vous ? « La clé mon fils, la clé de ma maison », je vous aide lui dit-il et ils cherchent ensemble. Après une demi-heure sans trouver la clé, son bon cœur déjà un peu épuisé demande finalement :

Madame vous êtes sûre d’avoir perdu la clé ici ? « Non, mon fils je l’ai perdue là », l’homme désespéré, « madame pourquoi la chercher ici si vous l’avez perdue là ? » « Parce qu’ici il y a plus de lumière mon fils ».


Nous cherchons les choses où il y a de la lumière car cela semble plus facile, nous ne cherchons pas là où les choses sont car là l’exigence est plus grande, il faut passer par une transformation, un processus qu’il semble souvent que nous ne voulons pas vraiment, nous voulons être éclairé, rencontrer l’amour et être heureux, nous disons que nous voulons changer mais que tout reste comme c’est.


J’aimerais seulement vous dire que ceci n’est pas possible pour changer il faut changer, pour percevoir l’unité dans l’autre il faut avoir l’unité en soi.


Pour sentir la grâce merveilleuse de l’unité et la vérité, il faut avoir la vérité en soi ou, comme le disent les grands mystiques, pour voir Dieu il faut être Dieu.


Merci beaucoup.

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