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Les caresses et la Biodanza par Sylvia Cayuela Mulet

Elles sont un besoin de base, mais dans la société dans laquelle nous vivons nous les négligeons. La peur qu’elles soient mal interprétées nous fait les éviter et, peu à peu, les écarter.

Les personnes partagent le désir d’être proches des autres, de partager la vie avec les autres, mais nos normes sociales rendent difficile l’expression de ces sentiments et tendent à nous tenir à distance. Nous avons été éduqués dans une culture où des règles et des tabous limitent les caresses.

« Ne pas toucher, ne te laisse pas toucher ». Ces préjugés rendent difficile de considérer la caresse comme une forme naturelle de communication. Nous arrivons même à les sentir comme une menace.

Nous apprenons à réprimer notre instinct de contact et nous cessons d’écouter la sagesse de notre corps (qui demande du contact affectueux et de l’amour).

Nous devenons des individus isolés, affamés de caresses.

La caresse nous permet de vivre connectés à nous-mêmes, aux autres et avec tout ce qui nous entoure.

Elle nous connecte à la pulsation de la vie.

Oser reconnaître nos besoins, les manifester et chercher à les satisfaire peut être le commencement d’un voyage excitant.


Définition et qualités de la caresse

Le contact humain est un besoin physiologique, comme l’eau et la nourriture. Comme ce contact est transformateur, il est nécessaire qu’il soit accompagné de tendresse et d’affect, qu’il soit sincère et désiré. Il faut donc une connexion, une communication émotionnelle entre la personne qui donne et celle qui reçoit. C’est ainsi quand le contact devient caresse. Elle a une complexité émotionnelle et symbolique qui la différencie du simple contact. C’est l’expression de l’affectivité par le contact.

La caresse et le contact qui implique la reconnaissance de l’autre.

C’est un aliment indispensable pour un développement émotionnel sain. Nous avons tous besoin de caresses parce que nous avons besoin de nous sentir aimés. Il n’y a pas pire tragédie pour un être humain que d’être ignoré. Quand on nous caresse, on se sent accepté et appréciés.


Quelle musique du toucher !

Les caresses avec toi !

Manuel Altolaguirre


Diane Ackerman, quand elle se réfère aux caresses, parle de « délicate symphonie ». La vérité est que les caresses, comme la musique, expriment souvent ce que les mots ne sont pas capable de dire.

Les caresses sont un langage merveilleux qui nous permet de communiquer, sans paroles, d’infinies sensations. Les caresses parlent et sont capables d’exprimer de la proximité, de la tendresse, de la présence, de l’affect, de l’amour, du désir, de la passion….

Quand quelques mains nous touchent avec tendresse et affection, il se passe quelque chose de magique : les caresses envoient des messages positifs à notre cerveau et procurent du bien-être.

La caresse est délicate et puissante en même temps. La magie de son pouvoir transformateur est son lien avec l’amour (c’est une expression merveilleuse d’amour). Nous avons tous besoin d’aimer et d’être aimés. L’amour est une émotion incroyablement puissante. C’est la force qui bouge la vie.

La caresse est le toucher d’amour qui nous rapproche des autres. C’est la principale forme d’intimité et d’expression de l’affection.

Dans le fait d’être caressé, nous nous sentons acceptés, appréciés.


La peau

La peau est le plus grand et le plus ancien organe sensoriel du corps, notre premier moyen de communication et de protection. La peau englobe tout notre corps. C’est là que se situe le sens du toucher.

La peau et le système nerveux ont leur origine dans l’ectoderme (la plus externes des trois feuillets de l’embryon). L’ectoderme enveloppe entoure l’embryon. C’est à partir de là que surgissent toutes les parties du système nerveux central (comme le cerveau et la moelle épinière) qui se développent dans l’embryon. Le reste de l’ectoderme deviendra la peau, les cheveux, les ongles et les dents.

C’est leur origine commune qui donne au système nerveux et à la peau une relation intime.

La peau nous permet de percevoir notre environnement. Elle nous informe sur le monde extérieur par le poids, la consistance et la température de la matière. Elle ne reçoit pas seulement des signaux de l’environnement et les transmet au système nerveux, elle recueille également des signaux internes. Nos organes proprioceptifs nous donnent des informations sur notre corps (comment sont nos bras, nos jambes, etc.).

La peau représente à peu près 16% de notre poids total.

Les cellules de la peau se rénovent constamment pendant toute la vie.


Fonctions de la peau

- Elle protège les tissus blancs de notre corps

- En elle se trouvent les récepteurs du sens du toucher

- Elle est une source d’information

- Elle module les sensations

- Elle agit comme barrière protectrice entre l’organisme et l’entourage

- Elle régule la température corporelle (en produisant de la sueur et refroidissant ainsi le corps ou en réduisant la circulation sanguine en conservant ainsi la chaleur)

- C’est un réservoir d’aliments et d’eau

- Elle synthétise différents composants comme la vitamine D

- Elle nous isole de la chaleur et du froid.

La peau est fondamentalement formée de deux couches : l’épiderme et le derme. La couche externe est l’épiderme. Elle est également constituée de différentes couches. Les nouvelles cellules de l’épiderme naissent à la frontière du derme et quand elles sont formées, elles commencent à se diriger vers la superficie où elles se desquameront. Cela dure entre 15 jours et un mois. La peau que nous voyons sur notre corps est, en réalité, une accumulation de cellules mortes.

Sous l’épiderme, il y a le derme (formé principalement par du tissu connectif). Sa fonction est d’amortir et protéger le corps. Il a des terminaisons nerveuses, des vaisseaux sanguins, des glandes sudoripares et sébacées et des vaisseaux lymphatiques.

Notre peau est la frontière entre nous et le monde : Non seulement elle nous protège du monde extérieur, mais elle communique aussi avec lui.


La danse des mains

« Si le visage est le miroir de l’âme,

les mains sont les plumes qui décrivent le langage du corps. »


Nous ne pourrions définir l’homme sans parler de ses mains. Elles sont partout où il est. Chaque objet de notre entourage est imprégné par le souvenir d’une main, d’un ensemble de gestes essentiels pour sa création.

Leur forme, tonus et mouvement disent beaucoup de chacun d’entre nous.

« Visages sans yeux et sans voix mais qui voient et parlent » (Éloge de la main, Henri Focillon).

Elles sont souvent décrites comme des outils mais elles sont bien plus que cela.

Les mains ont une relation étroite avec le cœur. Elles révèlent souvent ce que le regard et la bouche taisent.

La main est le moyen par lequel nous nous ouvrons au monde et nous recueillons ensuite en nous.

Quand l’homme touche avec ses mains, il va à la rencontre de l’autre et cette expérience se termine par un retour vers soi-même. Parce que le toucher est le seul de nos sens qui a un « élément de réciprocité » : toucher veut dire que l’homme est en même temps touché par quelque chose qui le touche ; l’œil peut voir sans être vu, l’oreille peut entendre sans être entendue, mais la main ne peut toucher sans être touchée.

Les mains sont tout l’univers des sensations et des perceptions. Elles nous permettent de communiquer avec les autres, de nous approcher, de donner et recevoir.

Les mains ont d’infinies manières d’exprimer l’amour (bercent, soutiennent, étreignent, caresses…).

« Presque personne ne trouvera l’harmonie dans la solitude. Ce n’est possible que par des rencontres et des liens qui permettent d’unifier les parties isolées. L’harmonie est mouvement – amour, fonction hypothalamique de communication et de contact, risque, lutte et soin pour établir des ponts à travers lesquels circule l’énergie vitale. Nous arrivons ainsi à un nouveau concept d’harmonie, dont l’instrument principal est la caresse. Une harmonie pulsante, fluide, intime, chaude. » (Rolando Toro Araneda)

Caresser… ou l’art d’aimer tout ce qui a été créé, le parcourir et en profiter. Réapprendre à aimer avec les mains par la caresse est un des trésors que nous offre la Biodanza.


Physiologie du toucher

La localisation principale des récepteurs sensoriels qui interviennent dans le sens du toucher est la paume des mains, la pulpe des doigts, la langue et la cavité orale. Sur la peau, il y a différents types de récepteurs qui nous permettent de capter différents types de sensations. Parmi eux il y a :

- Corpuscules de Meissner : ils se trouvent entre l’épiderme et le derme. Ce sont des nerfs enfermés dans des capsules. Ils se trouvent dans des zones du corps où il n’y a pas de poils. Leur nombre est plus élevé dans des zones plus sensibles du corps comme la pointe des doigts, les plantes de pied, le clitoris, la verge, les mamelons, les paumes, la langue, les zones érogènes. Ils répondent très rapidement à n’importe quel stimulus. Ils perçoivent le toucher léger et les vibrations.

- Corpuscules de Pacini : ils répondent aux changements de pression et tendent à se regrouper dans les articulations, les organes génitaux et les glandes mammaires. Ils informent le cerveau sur ce qui les presse, sur les mouvements des articulations. Ils sont aussi sensibles aux sensations de vibration. Ils transforment l’énergie mécanique en énergie électrique.

- Disques de Merkel : ils répondent à une pression constante.

Tout contact met en route le réseau de récepteurs tactiles, en envoyant des signaux au cerveau. Les récepteurs tactiles traduisent le contact en impulsions électriques qui sont interprétés par le cerveau comme ‘faible, froid, mouillé… ».

L’action de pousser sur un bouton active des milliards de récepteurs tactiles regroupés sur le bout des doigts. Les corpuscules de Meissner qui encapsulent les terminaisons nerveuses proches de la superficie de la peau sont certains des premiers récepteurs tactiles à réagir. La pression les déforme et déclenche une décharge électrique dans le corpuscule. La charge est transmise à une fibre nerveuse appelée axone qui la transmet à la moelle épinière à une vitesse de 130 mètres/secondes. Une couche gélatineuse, appelée gaine de myéline isole les sensations de l’axone. L’impulsion entre dans la moelle épinière et va dans l’hémisphère cérébral opposé (le cerveau droit contrôle la partie gauche du corps et vice versa), établit une connexion dans le thalamus (cerveau profond) et va vers le cortex sensoriel.

La carte sensorielle du corps qu’a le cerveau s’étend le long d’une bande verticale du cerveau cérébral, proche du crâne. Là sont représentée chaque partie du corps.

La carte sensorielle des humains a été dessinée par le neurochirurgien canadien Wilder Penfield en 1930. Elle ne reflète pas exactement les dimensions des parties du corps mais leur sensibilité. Ainsi, le visage et les mains sont beaucoup plus sensibles et complexes, ils occupent plus d’espace, spécialement le bout des doigts.


Le sens du toucher

Des cinq sens, le toucher est le premier qui se développe dans l’embryon humain. À partir de lui se différencient les quatre autres. C’est la raison pour laquelle le toucher est appelé « la mère des sens ».

Autour de la huitième semaine de gestation (deux mois), l’enfant commence à expérimenter le sens du toucher.

Il reçoit un massage continu du muscle utérin et de la paroi abdominale de la mère.

« Tous les sens, même la vue, sont des prolongations du sens du toucher. Les sens sont des spécialisations du tissu cutané. Notre contact avec le monde a lieu dans la ligne limitrophe du moi, par des parties spécialisées de notre membrane enveloppante » (Juhani Pallasmaa, architecte).

La peau permet, dans notre corps, d’interagir avec l’environnement. Le sens du toucher se trouve dans tout le corps et nous permet de capter une infinité de sensations.


Le manque de caresses

« Le bébé a besoin de caresses pour grandir et se développer. Ce besoin cependant nous accompagne toute notre vie ».


Dans l’enfance, nous cherchons les caresses et les baisers mais quand nous sommes adultes nous réprimons le contact physique. Nous le lions à la famille et au sexe mais cela nous coûte de communiquer par le toucher avec d’autres personnes.

Le manque de contact dans notre culture est toujours plus grand. Comme la nourriture et la boisson, la caresse est un besoin de base et c’est cette « faim de caresses » qui affecte la société actuelle. Il y a beaucoup de personnes qui n’établissent pas de contact avec les autres, qui ne caressent pas et ne désirent pas l’être. La parole tend à se substituer au rôle des sens. Technologiquement, nous sommes très avancés mais au niveau affectif, nous êtres humains nous sentons très seuls. Nous vivons dans une civilisation malade, où raison et affection sont chaque fois plus séparées. Tout le monde a besoin de contact. Ce désir cependant va bien au-delà de la peau: il a à avoir avec le besoin de nous sentir reconnus, acceptés et aimés.

« La pire maladie dont une personne peut souffrir est celle de se savoir non accepté, de se savoir non désiré » (Thérèse de Calcutta).

Nous avons des difficultés à donner et recevoir de l’affection. Nous la désirons mais nous tendons à ne pas vouloir caresser et être caressés. Nous sommes devenus solitaires, incapables de bien nous lier avec les autres, avec un besoin extraordinaire d’affection que nous ne pouvons satisfaire. Le contact sexuel nous manque, le contact affectif, mais souvent dans notre culture le sexe est dissocié de l’affection.

La caresse est un besoin humain de base. Une personne qui ne reçoit de caresses d’aucune sorte aura des séquelles physiques et psychiques.

Quand les centres cérébraux de plaisir sont privés de caresses, nous avons des difficultés pour les expérimenter. Le besoin insatisfait génère de la frustration, un manque de confiance en nous et envers les autres et peut avoir pour conséquence des attitudes violentes.


Effets de la caresse au niveau organique

Des recherches récentes sur les réponses humaines et animales au contact et à la caresse démontrent des changements significatifs dans les structures et les fonctions du système nerveux et immunitaire.

Le docteur Martin Reite (Recherche de psychobiologie expérimentale du centre médical de l’université du Colorado) a découvert que les petits singes macaque radiata, après les avoir séparés deux semaines de leur mère, présentaient des déficits dans le FONCTIONNEMENT IMMUNOLOGIQUE. Quand ils retrouvent la compagnie de leur mère, le nombre et la fonction des lymphocytes reviennent à la normale.

La caresse a un rôle fondamental dans la CROISSANCE ET LE DÉVELOPPEMENT : le docteur John D. Benjamin, de la faculté de médecine de l’université du Colorado, a fait des expériences avec deux groupes de souris à qui il a donné la même quantité d’aliments et de conditions de vie. Les souris du groupe A furent caressées et touchées par le chercheur et celles du groupe B furent ignorées. Les souris du groupe A ont eu une croissance corporelle plus grande et plus rapide que le groupe B. Les souris caressées apprirent aussi plus rapidement.

Les souris et les singes ont présenté des réponses très similaires à celles d’enfants privés de leur mère. Ces enfants souffrent d’un retard de croissance connu comme « nanisme psychosocial », « nanisme par privation maternelle ». Ils ont un déficit de l’hormone de croissance.

ACTIVATION DES FONCTIONS SEXUELLES : les stimulations que produisent les caresses activent la sécrétion d’hormones liées à la sexualité. Les recherches faites à la Touch Research Institute de la faculté de médecine de l’université de Miami démontrent que la caresse réduit la tension nerveuse. La quantité d’ocytocine (peptide produite par notre organisme) augmente quand nous recevons des caresses. Cette augmentation d’ocytocine a, entre autres, une action relaxante.

ACTIVATION DE LA SÉCRÉTION D’ENDORPHINES : hormones liées à la sensation de bien-être.

DIMINUTION DU CORTISOL ET DE LA NORÉPINÉPHRINE : hormones liées à l’angoisse et au stress.

La caresse met en route les sécrétions glandulaires qui influencent l’homéostasie (équilibre de notre environnement interne).

Effets de la caresse au niveau existentiel

- La personne caressée se sent réconfortée et soignée

- Renforce notre identité

- Augmente notre sensation d’auto-estime

- Nous fait nous sentir aimés

- Nous éloigne de la solitude et nous rapproche des autres

- Nous tranquillise

- Par la caresse, nous récupérons le plaisir de notre corps

- Améliore notre sexualité

- Crée des liens d’union, nous donne de la cohésion, un sentiment d’appartenance

- Nous apporte le bonheur

- Fait que nous nous sentons protégés.


La caresse en Biodanza

« Nous nous caressons de manières infinies,

Comme se caressent les feuilles de l’été »

(Proverbe chinois)


Nous disons que la Biodanza est une poétique de la rencontre humaine. Elle nous offre la possibilité de développer un style de vie plus sain, basé sur la joie de vivre, le plaisir de profiter de chaque moment, de récupérer la capacité qu’a tout être humain d’aimer et être aimé.

La Biodanza est un dialogue entre la culture et les instincts. Pour arriver à cette intégration, elle porte son attention sur l’amour. Éveiller le plaisir du corps, l’érotisme et l’unir à la tendresse par le contact subtil et affectif. La caresse a le pouvoir de relier les personnes par l’amour.

Elle est un élément très important en Biodanza pour pouvoir induire des vivencias intégrantes. Ce sont ces vivencias qui enrichissent le processus de développement des personnes parce qu’elles permettent d’intégrer l’émotion, la pensée et l’action. Le pouvoir de la caresse est utilisé, dans les séances de Biodanza, avec beaucoup de respect et de délicatesse. Il y a des personnes qui reculent devant le plus petit effleurement. Il y a des gens qui ne souhaitent pas qu’on les touche, qui ont peur d’être touchés. La peau s’est transformée chez certains en une armure face au monde.

Pour que les caresses soient transformatrices, elles doivent :

- Être appropriées : il est important de sentir comment sont les personnes, de quel type de caresses elles ont besoin et à quel moment de la séance.

- Progressivité : l’ouverture au contact a besoin de temps d’assimilation et chaque personne a son propre rythme.

- Autorégulation : pour ne pas nous sentir saturés ou violentés (en acceptant des caresses que nous ne voulons pas recevoir)

- Feedback : chaque personne a un besoin différent de caresses. Ainsi, pendant la séance, les participants doivent être sensibilisés à capter l’autre et à respecter ses limites ; à connaître les siennes, également et apprendre à utiliser sa liberté pour accepter ou refuser les caresses qu’elles ne veulent pas.

Les caresses nous permettent de connecter notre corps. Être en contact avec notre corps nourrit et revitalise les sens. La caresse nous connecte à nos émotions, à nos sentiments. Cela peut nous faire peur. C’est pour cela qu’un entourage qui nous procure confiance et sécurité est important. Le groupe est cette matrice qui nous accueille et nous soutient.

Vivre la caresse nous donne la possibilité de modifier nos attitudes défensives, nous permet de continuer à apprendre à avoir confiance et à risquer d’aller un peu plus loin.

Il y a des caresses qui nous ramènent à l’enfance, qui nous aident à réécrire notre histoire. Nous sentir aimés, recevoir des caresses et du contenant dans les bras de quelqu’un nous permet de créer le lien qui nous a manqué quand nous étions enfants.

Il y celles qui nous connectent à l’érotisme : elles réveillent l’instinct, le désir, le plaisir sexuel.

Les caresses peuvent favoriser des expériences d’unité où les limites corporelles disparaissent et où nous nous sentons un avec tout ce qui nous entoure.

Les auto-caresses nous permettent d’entrer en contact affectif avec nous-mêmes.

La caresse en Biodanza est inconditionnelle. Nous la partageons par le fait d’exister, d’être, sans avoir à nous forcer de faire quelque chose de spécial qui nous rend dignes de la recevoir. Comme la danse, la caresse est un mouvement plein de sens dont le mécanisme intégrateur est l’amour.

C’est un langage universel qui crée des liens entre les personnes (quel que soit la langue, la race et la condition sociale) et nous permet de construire des relations basées sur le respect, la solidarité et la tendresse.


Conclusions

Pour grandir et nous développer de façon saine, la proximité, le contact affectueux, la connexion avec les autres personnes sont essentiels.

Le manque d’étreintes, de baisers, de caresses, à l’étape initiale de la vie influera sur les relations corporelles et affectives de l’adulte.

Le noyau intégrateur de l’être humain est l’affectivité. L’expression de l’affectivité passe par la caresse. C’est une des principales formes d’intimité et d’expression de l’affection.

Quand nous caressons, non seulement nous touchons la peau, nous touchons le cœur, ce qu’il y a de plus profond chez les personnes.

La Biodanza agit en intégrant l’intellect, les émotions, les sentiments et les instincts. Elle nous offre la possibilité de vivre en harmonie, avec une cohérence entre le sentir, le penser et l’agir.

Par la pratique de la Biodanza, nous pouvons découvrir une nouvelle conception de la vie : solidaire, empathique, en cohabitation amoureuse. Un modèle de société basé sur le respect, l’affectivité et le soin pour toutes les manifestations de vie.

Un des pouvoirs transformateurs de la Biodanza est la caresse. En l’intégrant dans notre vie, elle change notre attitude face au monde. Les vivencias nous permettent d’ouvrir le cœur et, par les mains, de savourer, prendre soin et aimer tout ce qui est créé. Prendre soin avec délicatesse des personnes, des animaux, de la nature, de tout ce qui nous entoure.

Parce que caresser c’est aimer avec les mains.

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