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Biodanza: transformation de l'individu en danse par Rolando Toro Araneda

Quand le danseur met en action ses mouvements, en les ajustant aux besoins expressifs, esthétiques ou de représentation, il prend le commandement d'une série de fonctions liées à l'identité. Parmi elles, nous pouvons mentionner : les mouvements volontaires, le déplacement dans l'espace, la sémantique expressive par rapport à certains codes gestuels, la recherche consciente de certains effets et la coordination des divers mouvements en fonction d'un thème, la coordination auditive - motrice et visuo-motrice, la localisation autour d'autres images de référence et relationnelles, l'introduction spontanée d'éléments de fantaisie, etc.


Le danseur met en action toute sa capacité de jeu, d'équilibre, de coordination et d'expression.

A travers l'histoire de la danse il y a eu un fort objectif de former de bons danseurs qui soient capables d'atteindre, par l'exercice et par l'apprentissage, de hauts niveaux d'optimisation dans l'habileté et la beauté des mouvements.


Il y a pourtant une possibilité complètement opposée qui consiste à transformer le danseur en danse. Ce chemin a été éventuellement découvert dans les cérémonies des religions archaïques, dans certaines danses mystiques, d'extase et dans certains états induits par l'acide lysergique, la mescaline ou la psilocybine. Dans ces cas, la musique n'est pas nécessaire parce que le tonus et l'harmonie du biosystème entrent en connexion immédiate avec l'harmonie cosmique. Dans ces cas, l'individu ne danse pas une musique déterminée mais entre dans un état vivenciel dans lequel il est la musique.


La musique danse l'individu et l'individu n'existe donc pas, mais la danse. L'identité se dissout dans une sorte de matrice de l'univers qui est dans un mouvement organique, où chaque élément fait partie de la danse plus grande. La danse cosmique consiste en l'interaction vivante de toutes les forces présentes.


Pour parvenir à l'état de transe nécessaire qui permet au danseur d'arriver à « être la danse », il est nécessaire de partir de la quasi-immobilité, dans un état de tonus « ouvert » aux impulsions proprioceptives spontanées. Un état inconditionnel et réceptif, libre de toute proposition. Dans ces conditions l'individu « permet » que la musique s'infiltre dans son organisme et induise l'état cénesthésique.


Être la danse constitue une expérience dès que, dans le fond, le biosystème humain se syntonise avec le biosystème cosmique. Ceci est la source la plus puissante de rénovation et d'énergie.

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