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Voix et Biodanza par Jussara Silveira da Rosa

Introduction

Le son a son origine dans un mouvement vibratoire de particules et d’objets. Les vibrations que produit le son sont des manifestations d’une énergie qui est présente dans toute la nature, en nous-mêmes et dans l’univers. L’être humain peut seulement percevoir une petite portion de ce vaste spectre vibratoire. Le son est une force universelle et invisible, capable de produire des changements profonds au niveau physique, émotionnel et spirituel.


La musique est un son spécial, parce qu’il contient un système de rythmes, d’harmonie et de relations qui existent dans tout l’univers, des mouvements des planètes autour du soleil jusqu’à la croissance des cellules. La musique est un langage humain universel : un langage d’initiation aux rites de passage, un guide à travers les labyrinthes d’expansion de la conscience et un chemin pour atteindre un état de guérison profonde, et de plénitude.


Tout au long des siècles, l’homme s’est servi des sons, spécialement musicaux, comme un instrument thérapeutique naturel. Les origines de la guérison par les sons et la musique remontent à la préhistoire.


Dans l’Egypte antique, le hiéroglyphe qui représentait la musique était le même que celui qui représentait la joie et le bien-être. Les savants indiens et les philosophes grecs pensaient que toutes les formes physiques étaient des manifestations de la musique.


Les sages de la culture antique concevaient la musique terrestre comme un écho et une résonance de la musique cosmique, obéissant aux mêmes lois divines et ainsi capables d’enlever la douleur et la souffrance et de favoriser la santé et la guérison. L’humanité pourrait chanter à l’unisson avec les étoiles, dans une tentative d’atteindre l’harmonie universelle.

La musique est capable de dépasser les filtres logico-analytique du mental pour établir un contact direct avec les sentiments et les passions cachées dans la mémoire et dans l’imagination. Ceci provoque des réactions physiques. Le son est une force puissante. Le respect de la vie est indispensable pour utiliser de façon adéquate les énergies sonores.

Dans la Grèce et la Rome antiques on exigeait ce sens des responsabilités de la part des étudiants de philosophie classique qui choisissaient en fait avec attention la musique curative pour garantir la santé, la pureté et la fermeté du caractère.


Les mantras, cantiques et formules curatives ont une origine très ancienne. Sur les papyrus égyptiens qui contenaient des textes de médecine, on parle des cantiques pour guérir la stérilité, les douleurs rhumatismales et les piqûres d’insectes. Dans l’ancien testament on rappelle que David a enlevé la dépression du roi Saul en jouant de la harpe. Les Esséniens et leurs thérapeutes guérissaient avec des paroles sacrées. Dans la culture hellénique, les douleurs de la sciatique et de la goutte étaient apaisées par la musique de la flûte.

La connaissance des sons, des rythmes et des cantiques étaient fondamentale pour les pouvoirs curateurs des chamans, des guérisseurs et des prêtres de la culture celte.

La musique comme métaphore de l’ordre et de l’amour divin apparaît dans toute la littérature mystique du judaïsme, du christianisme et de l’islam.


A l’époque médiévale-renaissance, les sages connaissaient l’importance fondamentale de la musique pour la compréhension de l’univers et de l’humanité. Dans l’Angleterre de Jacques I, Thomas Cogan et Richard Brown traitaient leurs patients avec la musique.


Les grands compositeurs attiraient l’attention sur la relation entre son, musique et santé. Haendel affirmait que son intention n’était pas de divertir le public mais de « le rendre meilleur ». Au 18ème siècle, Farinelli a guéri la maladie chronique du roi Philippe V d’Espagne en chantant l’air préféré du monarque.


On disait que la musique, transmise du chanteur par son air, entrait dans le corps du patient et lui rendait vigueur et bien-être naturel.


Au 19ème siècle, certains chercheurs scientifiques prouvèrent les effets physiologiques de la musique sur la respiration, sur le rythme cardiaque, sur la circulation sanguine et sur la pression artérielle.


Peu à peu, la validité du son et de la musique comme technique thérapeutique fut reconnue dans le milieu de la santé mentale, de la réhabilitation psychologique.


I La nature du son

Nous vivons dans un monde de sons : bien avant la naissance nous entrons en contact avec le battement du cœur de la maman. Les sons peuvent être ou non perçus comme musicaux ou chaotiques, étranges ou familiers, inquiétants ou plaisants, destructeurs ou curatifs.


Le son est un mouvement vibratoire, un mouvement des atomes et des molécules qui composent autant les objets petits que grands.


Un objet en mouvement peut faire qu’il se passe quelque chose, en vertu de l’énergie représentée par son mouvement. L’énergie de l’eau en mouvement devient énergie électrique.

Pour qu’un objet produise un son, il doit vibrer, c’est-à-dire bouger d’un côté à l’autre. Chaque mouvement complet d’un côté à l’autre d’une corde de guitare ou du bras d’un diapason s’appelle un cycle.


La corde ou le bras du diapason vibrent à des centaines de cycles par seconde et le nombre exact de cycles par seconde dépendra de la note musicale produite par le diapason. Les nombres de cycles ou de vibrations par seconde s’appellent fréquence.


L’unité avec laquelle on mesure les fréquences est appelée Hertz (Hz). Un Hertz correspond à une vibration ou cycle par seconde. Les sons graves ont une fréquence basse alors que les aigus ont une fréquence haute.


Les ondes sonores dans l’air sont constituées de molécules d’air qui bougent d’un côté à l’autre longitudinalement. Ce sont des ondes de compression et d’expansion qui s’étendent à travers l’air. La vibration des molécules les rapproche puis les sépare.


La quantité de mouvement des atomes et des molécules vibrantes détermine la sonorité ou l’intensité d’un son.


Son doux : quand une molécule d’air vibre légèrement d’un côté à l’autre.


Son intense : vibration plus vigoureuse qui, à chaque oscillation, bouge plus fortement. L’intensité est la hauteur ou l’amplitude d’une onde sonore. Elle se mesure avec une unité appelée décibel (dB).


Résonance : chaque objet a sa fréquence de vibration. Si nous tapons légèrement avec un doigt sur un verre de bonne qualité, cela produit un son cristallin avec une fréquence naturelle pour lui qui dépend de sa grandeur, de sa forme et du matériau avec lequel il est fait. Une bonne chanteuse pourrait imiter la note naturelle du verre et le faire vibrer : ce phénomène est appelé résonance. Si une chanteuse produisait une onde sonore avec une énergie et une précision suffisante, le verre vibrerait toujours plus jusqu’à ce que l’énergie vibratoire devienne excessive pour sa structure ; à ce moment le verre se casserait ou volerait en éclats.


A cause de la résonance, une source de son comme, par exemple, une corde jouée, produit des ondes sonores qui passeraient leur propre énergie aux objets qui l’entourent. Si ces objets ont la même fréquence naturelle de vibration ils acquièrent aussi un mouvement vibratoire.


La résonance est un principe physique fondamental, avec beaucoup d’applications réelles sur la guérison par le son.


EXERCICES DE RESONANCE : si nous plaçons deux guitares, violoncelles ou d’autres instruments à corde, bien accordés, l’un face à l’autre à quelques centimètres de distance et pinçons une corde d’un des instrument en la laissant vibrer un ou deux secondes et en l’arrêtant avec un doigt, la corde correspondante de l’autre guitare vibrera et émettra un son faible, bien qu’aucune main ne l’ait touchée. Le fait que la deuxième corde bouge est une conséquence de l’onde sonore émise par la première. Ceci arrive parce que les deux cordes, accordées sur la même note, ont la même fréquence naturelle de vibration.


Quand l’une d’elle est touchée, elle produit des ondes sonores qui transfèrent leur énergie aux objets environnants, et parmi lesquels le corps de la guitare et les autres cordes. La corde qui a la même fréquence naturelle est celle qui est la plus concernée et se met à vibrer par « sympathie ». Cette vibration par sympathie d’un objet sous l’influence d’un sont de fréquence adéquate, s’appelle résonance acoustique.


Un harmonique est une fréquence d’onde qui a une relation particulière avec une autre fréquence d’onde. Nous percevons instinctivement le caractère d’un son. Nous les classifions comme beaux ou laids, plaisants ou déplaisants, chaotiques ou ordonnés, bruyants ou musicaux. Les effets thérapeutiques des sons musicaux contrastent avec les connotations négatives des bruits. Le bruit est l’effet d’ondes sonores désordonnées et désorganisées, dont les fréquences et l’intensité n’ont pas de relation entre eux. Les sons musicaux sont harmonieux, les fréquences d’onde ont des relations spéciales entre elles.


Cycle : mouvement complet d’un côté à l’autre (par exemple d’une corde d’une guitare) ;

Fréquence : nombre de cycles ou de vibrations par seconde ;

FRÉQUENCE HAUTE – sons aigus

FRÉQUENCE BASSE – sons grave ;

HERTZ (Hz) : unité de mesure de la fréquence = une vibration ou cycle par seconde

ONDE SONORE : molécules d’air qui bougent d’un côté à l’autre ; onde de compression et expansion ;

INTENSITÉ : entité du mouvement des atomes et des molécules vibrantes ; hauteur ou amplitude d’une onde sonore ;

DÉCIBEL (dB) : unité de mesure de l’intensité

SON DOUX : vibration légère

SON INTENSE : vibration plus vigoureuse

RÉSONANCE : une source de son comme par exemple une corde d’une guitare jouée produit des ondes sonores qui passent leur énergie aux objets qui l’entourent ;

HARMONIQUE : une fréquence d’onde qui a une relation particulière avec une autre fréquence d’onde.


Son et énergie

Dans la science classique est appelée énergie la capacité de réaliser un travail, de faire que quelque chose se passe. Un objet en mouvement peut faire que quelque chose se passe selon l’énergie représentée par son mouvement. Un fleuve qui coule a l’énergie suffisante pour faire tourner d’énormes turbines, connectées à des générateurs électriques. De cette façon, l’énergie de l’eau en mouvement se change en énergie électrique. Ce type d’énergie, qu’ont les objets ainsi que les substances qui bougent, s’appelle énergie cinétique.


Le son existe par le mouvement de vibration des objets et c’est pour cela que c’est aussi une énergie cinétique. Cette énergie peut être chaotique ou ordonnée, diluée ou concentrée, faible ou puissante.


Les physiciens calculent que si toute l’énergie sonore produite par une multitude de spectateurs qui crient et applaudissent à une grande manifestation sportive se convertissait en énergie calorique, on obtiendrait suffisamment d’eau chaude pour une petite tasse de café. Dans la médecine moderne, on a observé qu’il est possible d’émettre un son précis, puissant et avec une tonalité aigüe pour faire vibrer les calculs rénaux ou biliaires afin de les pulvériser.


Onde sonore et parties du corps

Des recherches récentes réalisées par des thérapeutes du son et des biologistes ont mis en évidence les effets des vibrations sonores sur les cellules vivantes. En utilisant des diapasons comme source de son, les différentes fréquences de la gamme musicale ont déclenché des changements de formes et de couleurs dans les cellules du sang. Par exemple, la note « DO » les a agrandies, le « MI » les a rendues sphériques et le « LA » a changé leur couleur du rouge au rose. Les fréquences des notes peuvent être suffisamment proches des fréquences naturelles des cellules pour pouvoir établir des vibrations par sympathie, renforcer les résonances et détruire les schémas d’interférences perturbatrices.


Les cellules cancérigènes, comparées à celles saines, peuvent être considérées comme faibles, flasques et grasses. En les soumettant à la même succession de fréquences croissantes, elles se sont désagrégées et désintégrées. Il est possible que les résonances renforcent les cellules et les tissus sains et qu’elles inhibent les cellules malades.


Cette recherche pourrait anticiper le commencement de l’utilisation thérapeutique des sons pour le traitement du cancer.


Onde sonore et onde de lumière

Les physiciens pensent que les ondes sonores sont un phénomène distinct des ondes lumineuses. Le son est provoqué par le mouvement des atomes, des molécules et des objets. Sa transmission dépend de la matière. Les ondes sonores ne peuvent traverser le vide.


Les ondes de lumière, les ondes radio, les ondes des rayons X et d’autres types semblables d’ondes ne dépendent pas de la matière. Elles se manifestent comme des ondulations, semblables aux lignes invisibles de la force magnétique qui entoure un aimant. Toutes ces ondes peuvent traverser le vide de l’espace.


Tant le son que la lumière sont des formes d’énergie et on peut établir de nombreux parallèles entre la nature ondulatoire de l’un et celle de l’autre.


II La voix

Notre corps produit des sons de tout type, de ceux des paumes des mains au bruit des pieds sur le sol en passant par le grincement des dents et les gargouillis de la digestion. La voix, produite par les cordes vocales, reflète l’état mental, émotionnel et physique d’une personne. En vérité, la voix est une allégorie de l’âme. La voix unit la plus petite onde ou particule d’énergie à l’énergie de l’univers. La découverte et la libération de notre voix est positive pour notre santé physique, pour notre confiance dans les relations sociales et pour notre capacité de communiquer.


La façon dont nous utilisons la voix peut donner une vision profonde de tout notre être. Quand nous parlons et nous chantons, nous nous manifestons comment notre énergie, nos sentiments, nos pensées et nos intuitions s’unissent pour produire un style vocal propre et inimitable. Le style vocal reflète les influences externes, en plus de nos sentiments intimes, et évolue avec le temps selon la maturation des émotions et des expériences accumulées. Dans la mesure où nous saurons mieux utiliser la voix, nous nous sentirons mieux.


Mécanismes respiratoires

L’air du nez et de la bouche passe par le larynx, par la trachée et continue vers les poumons. L’air est distribué dans les poumons par les bronches. Le diaphragme, qui sépare le thorax de l’abdomen, est le muscle principal de la respiration.


La respiration

La voix est basée sur la respiration.


Chaque quatre ou cinq secondes, nos poumons absorbent un air nouveau qui contient de l’oxygène, et expulse les résidus toxiques d’acide carbonique.


Cette fonction vitale de la respiration continue même quand nous ne nous en rendons pas compte et l’effort physique a également lieu lorsque nous nous reposons ou nous dormons. C’est la fonction la plus importante de notre corps, sans elles nous mourrions étouffés.

Parmi les organes de la respiration, il y a le nez, la bouche, la gorge, la trachée, les voies respiratoires inférieures (bronches et bronchioles) et les poumons. Parmi les muscles qui interviennent dans la respiration, il y a ceux de la poitrine et des épaules et surtout le diaphragme, qui est une grande plaque musculaire située à la base du thorax. Le diaphragme marque la limite entre le thorax et l’abdomen.


Quand nous inspirons, ces muscles font en sorte que les poumons s’élargissent en absorbant l’air de la bouche et du nez et en abaissant la trachée. Quand les muscles du thorax et le diaphragme se relâchent, la réaction élastique des poumons fait qu’ils se contractent comme des ballons que se gonflent, en expulsant le souffle avec le mouvement de l’expiration. Ceci signifie que l’expiration, quand nous parlons ou chantons, est un processus passif et non musculaire, qui dépend de la contraction naturelle du volume pulmonaire.


Production vocale du son

Chaque instrument musical a trois caractéristiques qui déterminent la production du son : un excitateur ou une source d’énergie ; un élément vibrant qui détermine le son et sa tonalité, et des éléments résonnants qui donnent les caractéristiques tonales. Dans une guitare, ceux-ci sont respectivement le doit qui pince la corde, la corde et le corps de la guitare.


La voix peut être un instrument musical avec beaucoup de caractère, de puissance et d’adaptabilité. Son excitateur et le souffle qui vient des poumons ; les éléments vibrants sont les cordes vocales, situées dans le larynx ; les éléments résonants sont la cavité et les structures creuses de la gorge, de la bouche et de fosses nasales.


De la même manière, la vocalisation se divise en trois processus principaux : la phonation, la production du son, la résonance ou l’amplification harmonique du son, l’articulation et la prononciation des sons vocaux pour produire les formes linguistiques que nous appelons paroles. La rétro-alimentation auditive, l’écoute de ses propres émissions, est la partie principale du processus de vocalisation. Il est important de se rappeler que c’est toute la personne qui parle et qui chante.


Les cordes vocales

Nos cordes vocales sont deux protubérances d’un blanc perlé, situées dans le cou des deux côtés du larynx. Elles ne vibrent pas librement comme une corde de violon. Il serait plus exact de les appeler « plis vocaux » parce qu’elles sortent de la paroi du larynx comme deux plateaux.

Quand nous parlons, certains muscles du cou et de la zone qui entoure le larynx allongent les cordes vocales, en les faisant se rapprocher au centre du larynx, en se touchant presque. L’air passe par un orifice étroit en forme de fente, provoquant la vibration des cordes. Les cordes vocales sont accompagnées d’une autre paire de plateaux, appelée « fausses cordes vocales », qui se trouvent immédiatement au-dessus des vraies. Les cordes vocales forment une cavité en forme de ventre, le ventricule du larynx, où les sons ont commencé par la pression du souffle.

Les cordes vocales sont à l’intérieur du larynx, là où se rejoignent la gorge et la trachée. Un groupe compliqué de muscles régule la forme du larynx, pour tendre et relâcher chaque fois les cordes vocales. De cette façon, la vitesse de leurs vibrations varie et ainsi le ton de la voix se modifie.


L’exploration de la voix est un chemin de réalisation et peut être utile également au niveau pratique. Notre instrument est la totalité de notre corps. Si, dans le chant, nous utilisons la voix de façon naturelle, celui-ci englobe les cordes vocales, nécessitant l’utilisation correcte de la tonalité et de l’intensité. Si nous sommes relâchés pour libérer les tensions accumulées à cause du stress physique et émotionnel, la capacité vocale et le contact avec notre potentiel augmentent.


III La musique dans la nature

La nature a les sons naturels que nous pourrions définir comme « la musique de Gaia ».

Parmi les phénomènes météorologiques, nous avons la musique du vent et le rythme de la pluie qui tombe. Le sont des vagues de la mer, le murmure du fleuve et la chute d’une cascade ; le susurrement des abeilles et le chant des grillons composent cet orchestre naturel.

Un des sons les plus connus et appréciés est le chant des oiseaux qui a une similitude avec notre musique. Le chant des oiseaux est complet, prolongé et rythmique ; il célèbre la parade amoureuse et la domination territoriale, comme nos chants qui parlent de lieux et d’amour. Il semble que certains oiseaux chantent pour le pur plaisir de chanter ; chaque espèce a des caractéristiques reconnaissables, présentant dans certains cas des caractéristiques locales de « dialecte » musical. Chaque oiseau apporte des variations à ses schémas musicaux héréditaires ; ceci rappelle la tradition des chansons populaires qui se transmettent dans la communauté humaine.


Si nous devenions plus respectueux des arbres, si nous étions plus attentifs aux animaux et sensibles à l’environnement naturel qui sont les merveilles de la création, nous percevrions de nouvelles ouvertures qui nous conduiraient à un contact plus profond avec le divin.


Beaucoup de plaisirs et de joies viennent de la nature : le parfum des sapins, l’association des couleurs et des tons des fleurs qui poussent l’une à côté de l’autre, le chant des oiseaux, la vitalité fraiche et humide de la terre ; la forme et l’énergie des pierres ; le rythme ondulant d’un torrent ou d’un lac ; le chant éternel de l’océan. Ces cadeaux de la nature nous aident ensuite à trouver un équilibre et une harmonie. Certains compositeurs ont été particulièrement sensibles à l’harmonie et aux sonorités de la nature. Souvent, les grands peintres de sons musicaux ont écouté les appels des êtres de la montagne, de la mer et de la forêt et ont transformé ces inspirations en notes et mélodies par les instruments de musique.


Certains auteurs ont tenté d’imiter les sons et les mélodies de la nature, comme c’est le cas par exemple dans la symphonie « Pastorale » de Beethoven, alors que d’autres musiciens sont plus rebelles dans leur interprétation, comme celle des forces d’une forêt sauvage ou la vigueur d’un océan en furie : « Tapiola » et la « Tempête » de Sibelius.


La musique de la nature est infinie dans sa variété et dans ses contrastes. Parmi les compositeurs brésiliens, nous avons Heitor Villa-Lobos avec « La floresta amazonica » et les « Bachianas brasileiras » qui imitent des scènes de la nature avec des cascades perdues dans une forêt exotique et sauvage de l’Amérique du Sud.


Les traditions populaires ont des histoires intéressantes dans lesquelles la musique apporte fertilité et bonne récolte. La cité indienne de Vrindavan est fameuse pour sa verdure attribuée à la musique vivifiante de la flûte de Krishna.


Mian Tan Sen, musicien à la cours de l’empereur Akbar de Lahor au 16ème siècle, non seulement était capable de faire grandir et fleurir les arbres, mais on dit aussi que par des chants adéquats il modifiait la météo pour favoriser les plantations impériales.

Dans le sud de l’Inde on croit que la musique naturelle du susurrement et du bourdonnement des insectes garantit la croissance de la canne à sucre.


La science moderne le confirme : les plantes grandissent plus vite si elles sont accompagnées de musique, que ce soit dans les champs ou dans les serres.


Certaines expériences démontrent que la germination, la croissance, le fleurissement, la production de fruits et des semis dérivent des ondes sonores, spécialement de celles des sons musicaux avec des intervalles de basse fréquence.


Les animaux domestiques réagissent à la musique : Les vaches produisent plus de lait quand on diffuse de la musique là où elles mangent ; certains chevaux de course deviennent inquiets lorsqu’on enlève la radio des stalles.


Comme les plantes et les animaux, les êtres humains aussi sont influencés par la musique. Nous nous rendons toujours plus compte que la vie de la planète est un réseau d’interaction et que chaque partie dépend de l’autre. Nous pouvons récupérer l’antique conscience que la musique symbolise et exprime le principe de la communication mutuelle. La musique comprise dans son essence est une démonstration du respect révérencieux pour la vie.


IV Les sons et la voix dans les expériences de Biodanza

Parmi les exercices de Biodanza qui existent, je crois que nombre d’entre eux peuvent être vécus avec des sons viscéraux, des susurrements, des berceuses, des chants de guerriers et d’autres sons créatifs.


Certaines vivencias, comme le chant du prénom, le cri d’identité et certains mantras sont déjà assez utilisées.


D’autres vivencias peuvent être produites avec la musique de la nature, qui est très riche de sons particuliers ; la connexion de chacun, du groupe, unie à la symphonie du milieu ambiant naturel (eau, oiseaux, air, etc.…) est extrêmement salutaire.


V Conclusion

Une des façons les plus simples d’entrer en contact avec notre potentiel et notre capacité à libérer une énergie par la musique consiste à produire une musique au moyen de la voix humaine, un instrument musical que nous avons tous.


La voix a été utilisée comme véhicule de l’élévation spirituelle et de guérison dans toutes les cultures de notre histoire. Elle a été utilisée professionnellement et dans le cadre des cérémonies des chamans et des guérisseurs, des religieux et des trouvères. Ses fonctions sont de guérir, d’inspirer, de consoler, d’établir un contact avec les forces cosmiques.


Certaines personnes peuvent apprendre à utiliser la voix de façon curative, comme peuvent le témoigner toutes les mères qui ont chanté des berceuses à leurs enfants.


Le premier pas est de créer un son. Quand nous commençons à créer des sons avec notre vois, nous devenons compositeurs, même si nous ne connaissons aucune des lois formelles de la composition. La volonté d’ouvrir la bouche et d’émettre un son suffit. Selon Thomas Adams « il faut ouvrir la bouche pour libérer le ventre ».


Sandra Sofiati, thérapeute de San Paolo, parle d’un cordon sonore qui remplacerait le cordon ombilical, en se basant sur la lecture du livre de Denis Vasse, psychanalyste lacanien : « L’ombilic et la voix ». Le passage de l’existence fœtale à l’existence humaine fait pleurer l’enfant, il émet ses premiers sons et commence à respirer ; maintenant il est biologiquement séparé de la mère. Le corps du nouveau-né est, à la fois, une caisse de résonance qui émet et reçoit des sons et un corps sonore.


A partir de ce moment, le rapport avec le corps de la mère est médiatisé par la voix qui se substitue au lien de sang ombilical, et c’est par le cordon sonore que l’enfant communique maintenant et reste lié à sa mère.


Si un trou se ferme, un autre s’ouvre.


La fermeture de l’ombilic est étroitement liée à l’ouverture de la bouche et à l’émission de la voix ; c’est à travers ce canal de communication que l’enfant exprime ses formes de communication et d’expression les plus primitives.


Pierre-Paul Lacas (« Sur l’inconscient et la musique ») dit : « la voix de la mère est celle de la musique ; la musique est la voix de la mère ». Pour un enfant, l’instrument musical fonctionnera comme le langage parlé qui lui est adressé : le son musical et le langage sont porteurs d’une signification affective. Chez l’enfant qui reçoit il n’y a pas de distinction entre une émission sonore illogique, des bruits de l’environnement, des sons divers, des musiques variées et le phénomène sonore logique. La voix de la mère est une source de vie apprise du point de vue vibratoire sonore et, par extension, musicale dans le sens le plus vaste du terme.

L’enfant a la voix de la mère comme référence sonore quasi constante. Elle lui apporte les premières mélodies, les premiers rythmes et les premières significations.


Le cordon sonore, que l’enfant utilise d’abord pour s’exprimer biologiquement et émotionnellement, est utilisé plus tard pour les premières communications intentionnelles (bruits, premiers mots, premières phrases) jusqu’à devenir un support du langage articulé.

L’écoute de la voix est une manière de plus de connaître la personnalité humaine, car chaque voix a sa propre tonalité et indique la manière d’être de chacun. Les modulations de la voix font vibrer la caisse de résonance de notre corps de façon unique pour chaque être que nous rencontrons.


Paul Morse, dans son livre « La voix de la névrose », affirme que la personnalité humaine se reflète dans le son que la personne émet.


La voix est étroitement liée à la respiration de façon naturelle, sans besoin de penser à l’entrée et à la sortie de l’air pour qu’elle soit émise.


L’enfant, au début, s’exprime par des sons propres à sa nature biologique et émotionnelle.

Ensuite, avec une éducation basée sur une morale sexuelle répressive, la respiration commence à se bloquer, le corps se rigidifie et la capacité de s’exprimer par les sons commence à se perdre. La menace du châtiment, la voix autoritaire et le regard de haine, entravent l’expression sonore à cause de la peur qu’ils provoquent. Le processus de répression et le blocage de la voix sont donc liés.


S’il est possible de dénouer un corps durci par la peur et de se mettre en contact avec ses potentiels dans un corps en vibration, le déblocage de la voix est une des possibilités pour faire du corps une grande caisse de résonance, par la colonne d’air qui passe par les cordes vocales. Selon Denis Vasse « celle-ci transforme le corps silencieux en un espace sonore ».


Reich dit que le déblocage de l’anneau oral provoque des expressions émotionnelles comme les pleurs, mordre avec rage, crier ou sucer et peut sans doute ouvrir aussi le canal d’expression artistique qu’est le chant. Chanter c’est promouvoir le mouvement d’énergie dans sa direction ascendante, dans le sens de l’auto-expression créative et de la transcendance. La transcendance qui est comprise comme le sentiment d’amour qui met en relation l’homme avec ses compagnons, avec toute la vie et avec l’Univers. Ainsi, le cordon sonore peut être utilisé pour mettre en relation l’homme avec le Cosmos.


Les orientaux font cela par la méditation avec un mantra. Selon les antiques textes indous, l’Univers s’est formé à partir d’un son primordial (OM), mère des mantras qui s’est ensuite décomposé en 50 vibrations. Les mantras, qui proviennent de ces sons cosmiques, sont des formules métriques qui, entonnée répétitivement, produisent une vibration profonde et harmonieuse. Leur fonction est d’amener l’homme à vibrer avec les autres sons de l’Univers, d’activer les glandes, de promouvoir l’ouverture des « chakras » et l’équilibre de l’énergie.

La voix humaine est réellement un véhicule de transformation.


Le processus de chanter une note pendant une longue période, par exemple, quand nous émettons le son de la voyelle « a », provoque d’innombrables altérations chimiques et métaboliques dans le corps, parmi lesquelles la possible libération d’endorphine du cerveau, comme également la tendance à une concentration mentale qui permet aux deux hémisphères la synchronisation de leur fonctionnement.


Une des principales différences entre le chant et la parole est que le chant appuie les sons des voyelles, alors qu’en parlant nous appuyons les consonnes.


Les soi-disant sons purs des voyelles apparaissent dans des contextes spirituels et curatifs du monde entier. Par exemple le « a » apparaît dans « Allah » au Moyen Orient, dans « Alléluia » et dans « Amen » des traditions judéo-chrétiennes.


Les trois sons de voyelles pures sont une réalité vibratoire traditionnellement associée à des attributs spéciaux, des énergies et des parties du corps qui résonnent en réponse à ces sons.

Selon la tradition Soufi, par exemple, le premier son voyelle « a » signifie une unité ou une unification et irradie une couleur dorée. C’est un son qu’on dit ouvrir le cœur.


La deuxième voyelle « u » est généralement considérée comme étant bleue. Elle est associée à l’eau et est mise en relation avec la gorge.


Le troisième son voyelle pur « i », plus pénétrant, est associé à l’air et est lié au mental. Sa couleur est le vert-bleu brillant ou le turgescent.


Il y a encore trois sons voyelles pures, ce sont l’ « ummm », le son du murmure à bouche fermée associé à la partie supérieure de la tête et qui, dit-on, produit toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.


Le soufis et d’autres ont étudié les effets curatifs des sons et de la musique. Ils croient que certains sons, avec leur couleur respective, conditionnent directement le système endocrinien.

En travaillant principalement avec des tons purs et les sons voyelles, en produisant de simples mélodies, par exemple, nous pouvons libérer les énergies qui sont dans notre corps. Nous pouvons créer une chanson qui transmet de la joie et une sensation d’auto-expression.


« L’école de la Libération de la Voix » est une méthode inventée par une chanteuse suédoise qui a travaillé avec Rudolf Steiner pendant de nombreuses années, et qui à l’apogée de sa carrière fut frappée d’une paralysie des cordes vocales qu’elle a réussi à guérir par ce travail.


Thomas Adams, un thérapeute de la voix allemand, donne au Brésil un cours sur ce sujet et il dit que la vision de l’homme sur laquelle s’appuie « la libération de la voix » vient de l’anthroposophie et tient donc compte de la dimension spirituelle, en plus de celle physique et mentale.


D’une manière très semblable, les orientaux pensent qu’il existe un Ton Primordial qu’on ne peut entendre et qui se décompose en tons cosmiques, eux aussi inaudibles et que ces tons s’incarnent sur la terre par la voix humaine et les tons produits par les instruments de musique. Pour cette raison, l’âme peut s’exprimer et se mettre en contact avec le cosmos par la voix et la musique. C’est un autre cordon sonore sauf qu’ici le flux est entre le Cosmos et la force créatrice.


Ils pensent que chaque individu naît avec une voix qui lui est propre mais, en fonction de l’histoire de chacun, cette voix est parfois caparaçonnée. C’est pour cela qu’on ne dit pas « former » la voix mais la « libérer », par des exercices qui tentent d’enlever les « voiles ».


Ils affirment que la vibration est pour le son ce que le terrain est pour l’homme. Pour marcher, l’homme a besoin du terrain comme les sons pour être exprimés ont besoin de la vibration. C’est ici qu’entre en piste le corps et l’importance du travail corporel, parce que c’est le corps comme instrument musical qui, « accordé » et « joué » produit une vibration, rendant ainsi possible l’expression de ces tons.


Les orientaux considèrent également la respiration comme une chose très délicate et sacrée. Ils pensent qu’elle est un cadeau des dieux et que pour cela il n’y a pas besoin de se forcer pour respirer. L’air nous est donné. Pour la Biodanza également, la respiration est naturelle et organique.


Ils s’exercent activement avec les sons. En même temps, ils gardent une attitude de respect parce qu’ils considèrent les tons comme des êtres vivants.


Pour donner un exemple, dans l’exercice avec les consonnes « MVRS » ils travaillent les quatre éléments :


M est l’eau, c’est une consonne liquide. La personne pleure, sue, baille

V est le feu, il promeut le mouvement de l’énergie vers les jambes et les pieds. Il crée une résonance dans le ventre

R est l’air, il projette la voix dans l’air

S est la terre, la concentration, la répression, la solidité (combien de sons « s » sont-ils utilisés pour réprimander ?)


Cependant, c’est dans le son « NG », soit dans le son le plus nasal possible, étant donné qu’il a une résonance dans le nez, qu’ils pensent que réside le pouvoir de guérison. Le son « NG » a la capacité curative et c’est à travers lui que la chanteuse suédoise Werbeck a récupéré l’usage des cordes vocales.


« NG » est un son mystérieux : les enfants naissent avec sa résonance dans la tête. Il est dans « OM » des orientaux, dans « Amen », et toutes les mères du monde endorment leurs enfants au son du « N ». Dans les sons nasaux, le « liquide » de la colonne vibre. Là est le pouvoir curatif de la musique, car si les sons sont vivants, ils sont pleins de substance formatrice et créatrice du tout.


Pourquoi devenons-nous si radieux quand nous chantons ? Parce que, avant, on chantait pendant le travail et le chant faisait-il que l’on se fatiguait moins ? Pourquoi « celui qui chante effraye-t-il ses maux ? ».


En observant la voix des autres et en se syntonisant avec la nature de notre propre voix, nous pouvons découvrir beaucoup sur tant d’aspects de la santé. Savoir écouter avec amour est un art.


Nous écoutons la parole et leurs significations, nous écoutons les soupirs et les hoquets, le ton, le timbre, le rythme et la vitesse de la voix. Tout cela, ajouté à la posture et au langage du corps dévoile le bien-être physique, émotionnel et mental d’une personne.


A ceux qui écoutent vraiment attentivement, la voix peut aussi offrir une vision de comment nous affrontons les différentes étapes de la vie et les processus de développement et de maturité. La peur de la maturité et des exigences et des responsabilités émotionnelles de la vie adulte peuvent se concrétiser en une voix infantile. Les sentiments de défaite et d’inutilité peuvent se manifester par une voix apathique et larmoyante.


La répression corporelle et l’émotion vécue par la personne s’expriment dans la voix avec ses variations. Par les caresses et le contact, nous pouvons débloquer les tensions corporelles en libérant les tensions que notre corps a enregistrées, en faisant jaillir l’expression de différents sons, spécialement ceux produits à partir des viscères.


Quelques phrases que nous avons entendues au cours de notre vie :

- Ferme la bouche

- Ne pleure pas

- Parle moins fort, tu déranges

- Arrête de rire, que vont penser les autres

- Ne reste pas bouche bée

Etc.


Il y a eu des moments où la voix n’est pas sortie, elle s’est étranglée dans ma gorge et je n’ai pas su comment affronter cette émotion.


Tout cela m’a amené à prêter attention à la gorge, à la voix et au son qui sortait de la bouche.

En essayant de chanter, je me suis rendue compte que j’en retirais une sensation de bien-être, de relâchement, de souplesse, de joie, de communion avec mes compagnons et un sentiment d’appartenance à quelque chose de plus grand, d’intégration à la musique de l’Univers.

La vois est une caractéristique personnelle, l’expression créative d’un individu, la révélation d’une identité unique.


Quand les ondes sonores entrent dans le corps, elles produisent sur les cellules vivantes des vibrations qui aident à rétablir et à renforcer l’organisation optimale.


La quantité d’eau présente dans notre organisme contribue à transmettre le son et l’effet général peut être comparé à celui d’un profond massage au niveau moléculaire.


L’être humain ressemble à un instrument musical très complexe, unique et doucement accordé. Chaque atome, chaque molécule, chaque cellule, chaque tissu et chaque organe du corps émettent continuellement les fréquences de la vie physique, émotionnelle, mentale et spirituelle. La voix humaine est révélatrice de l’état de santé du corps à tous les niveaux de l’existence. Elle établit une relation entre l’individu et le merveilleux réseau de vibrations qu’est le cosmos.


Dans le cosmos, rien n’est immobile, tout bouge, à partir de la vibration la plus imperceptible de l’atome. La guérison s’atteint par l’amplification de notre spectre vibratoire, dans et hors de notre cœur, dans l’expansion vers les autres personnes et vers la planète entière. La guérison est une communication et une musique, dans sa nature universelle, elle est la communication totale.


En raison des recherches que j’ai accomplies et des expérimentations que j’ai faites, je crois que la voix est une ressource très importante à faire fleurir dans la Biodanza. Ce travail est le commencement d’une étude sur la voix humaine et sur son potentiel en tant que guérison et moyen pour rendre le monde plus sain et riche d’amour.


Je veux suivre le sentier de la poésie

mon train arrive plein de fleurs

Peut-être c’est le chant des oiseaux

qui m’inspire maintenant.

J’ai découvert que je sais chanter et la

Biodanza m’a appelée

J’ai découvert que je sais écrire

pour me confier, par amour,

par enthousiasme, par douleur

par joie, par tristesse,

pour exprimer tout

le chaudron qui brûle ardemment,

avec de l’herbe, des parfums,

des fleurs, dans l’alchimie de la vie.

Jussara S. da Rosa

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