Ce fut le professeur Rolando Toro Araneda qui a introduit le paradigme biocentrique à la fin des années 1900, créant un nouvel ensemble d’idées potentiellement transtasiques pour la destinée de notre humanité sur cette planète terre que nous habitons. Transtase est un concept du modèle théorique de la Biodanza qui rend compte du changement.
Cette personne particulièrement amoureuse qu’était Rolando dans la vie a donné à un groupe d’êtres humains qui l’ont suivi et qui désiraient apprendre son merveilleux héritage, la possibilité d’être porteurs de ses idées et de composer des théories dans le cadre de ce nouveau paradigme qu’est le biocentrisme.
Heureusement, il y a déjà beaucoup de chemins parcourus, surtout en Amérique et en Europe de ce réseau enchanteur qu’est l’éducation biocentrique.
Ce système propose de développer des potentiels qui nous permettent de prévenir et guérir le système social.
C'est la synchronicité des circonstances générées dans cette nouvelle ère qui nous permet de prendre conscience que certains enseignements de base transmis à l'ensemble de l'humanité sont dépassés.
Rolando se demandait souvent : « jusqu’où irons-nous ? » et son optimisme était éloquent. Il était conscient de son grand œil d'Horus qui lui permettait de voir au-delà de l'immense thématique qu’est le paradigme biocentrique et il s'est empressé de délimiter et de solidifier avec fluidité les principes qui posent les fondations de cette grande transition transtasique. Il nous a offert une clé qui a ouvert les portes de l’inconscient vital et numineux avec quatre grands domaines de croissance et de réalisation : l’amour, l’illumination, le courage et la conscience ontocosmologique, l’intase.
« La Biodanza a un facteur d’intégration très profond à la totalité cosmique qui inclut l’intégration au semblable. Ceux qui font de la Biodanza, avec le temps, sentent ce vertige existentiel, qui n’est pas la nausée de l’existence, mais le plaisir de vivre » Rolando Toro Araneda.
Le « principe biocentrique » fut proposé par Rolando Toro Araneda vers 1970 et s’inspire de la pensée que l’univers est organisé en fonction de la vie. Avec le principe biocentrique, il propose un point de départ pour structurer de futures perceptions et de nouvelles sciences se référant à l’existence.
« La vie est un projet-force qui conduit, au travers de milliards d’années, l’évolution du cosmos. La vie est la structure guide de construction de l’univers. La vie, en tant qu’instance primordiale, peut être considérée comme créatrice de l’univers. Le règne vivant englobe tout ce qui existe… toute expression, tout mouvement, toute danse est un acte vivant.
La déconnexion des humains de la matrice cosmique de la vie a créé, tout au long de l’histoire, des formes culturelles destructrices… Nos formes culturelles sont anti vie. Le noyau créateur de la culture du troisième millénaire doit renaître avec la récupération de la sacralité de la vie » Rolando Toro Araneda.
Je suis une de ces personnes qui pousse une porte que d’autres préfèrent laisser fermée au cas où se cacherait derrière elle la réponse au mystère de la vie.
J’ouvre ainsi la porte pour me connecter au mystère de la vie avec cette proposition : Cessons d’appeler éléments nos dieux et déesses afin de pouvoir récupérer la sacralité dans la vie.
La Terre, notre Pacha Mama, n’est pas un élément, c’est notre plus grande Déesse, mère en nous. Et elle est ravagée et usée par la culture de consommation.
Le Soleil, papa Inti, Ra, illuminant tout, reste désacralisé en ces temps moderne où le monothéisme a banni l’évidence et la pensée magique.
Et la Lune, avec ses rythmes, si sage que depuis des siècles, avec tant de persistance, l'humain s'est efforcé de se soustraire à son influence en la désacralisant et en se déconnectant ainsi de sa vision. Combien de fois par cycle vous arrêtez-vous pour la contempler ?
Le Feu, je vais l’allumer et en l’observant je reconnais sa similitude avec le soleil, mais également sa différence : je peux l’appeler Dieu. C’est une divinité puissante qui nous permet de connecter le sacré et qui sert à nous donner de la chaleur. Ramenons à notre conscience la force puissante qui, d’un simple élément, lui donne une place respectueuse en tant que déité.
L’Air, le vent qui, avec sa légèreté, emporte tout sur son passage, jusqu’à notre âme quand elle se désincarne, elle qui a vécu tant de vivencias avec le corps.
Cela vaut la peine de considérer l’Air comme un dieu, de le sentir ainsi. C’est de cette façon que le ressentaient nos ancêtres avant qu’ils ne décident de nous monétiser en masse avec les massacres que cela a généré.
L’Eau qui flue et tourbillonne, et continue à tourbillonner comme l’a fait Rolando de par le monde, rassemblant des idées qui le conduisirent au paradigme biocentrique, qui conduisent aujourd’hui le flux des idées qui m’amènent à transmettre ce que j’écris.
Je ressors ainsi de mes tripes ces idées que mes ancêtres, générations après générations, ont tues. Je les mets en évidence aujourd’hui afin qu’elles gardent toute leur lumière qu’on a cessé de voir, de sentir, de toucher.
C’est ainsi que nos Dieux et nos Déesses sont restées cachées dans le temps et l’espace, recevant le nom d’éléments. On a focalisé les systèmes d’enseignement sur la doctrine judéo-chrétienne, évangélisant et multipliant les enseignements sur un Dieu aux quatre coins des pays d’Europe, d’Amérique, d’Océanie et une partie de l’Asie et de l’Afrique.
Mais les prophéties des grands-pères et des grands-mères aborigènes d'autres temps annonçaient la venue des guerriers de l'arc-en-ciel.
Les synchronicités facilitèrent ainsi l’apparition du paradigme biocentrique qui coïncide avec les prophéties, ce que je vois comme une ressource dans le retour du réprimé, du caché, du dormant.
Le serpent Arc-en-ciel s’éveille dans l’humanité. Ainsi, le dieu/déesse Arc-en-ciel a commencé à se manifester à la fin du siècle passé, en même temps que le réchauffement global accéléré de la terre.
Rolando Toro Araneda, avec sa méthodologie de Biodanza, lance la flèche vivencia qui nous fait nous sentir en famille quand nous nous rencontrons et recrée dans les villes cette confraternité qui pousse à l’action pédagogique de nos potentiels.
« Il faut agir deux fois et ensuite penser » disait Rolando avec clairvoyance et transgression. C’est ainsi, au-delà de la théorie, il faut ressentir dans notre conscience ces divinités qui permettent que la vie perdure, en les protégeant, en en prenant soin, avec tendresse, harmonie, sans plus de guerres, pour la Paix dans le monde.
Le paradigme biocentrique s’allie avec la pensée magique qui a été tellement rejetée dans ces temps d’anthropocentrisme.
Depuis l’empire grec, d’où vient la science occidentale et où on se détache du polythéisme naturel, nous avons traversé de manière critique les paradigmes cosmocentrique, théocentrique et anthropocentrique, ce dernier étant celui que nous connaissons aujourd’hui par l’éducation traditionnelle donnée dans les écoles.
Le Dieu/Déesse Arc-en-ciel, avec toutes ses couleurs, éveille la sagesse endormie dans nos tripes, cette connaissance silencieuse qui cesse déjà de se taire en demandant avec passion et en criant parfois, que nous cessions d’appeler éléments nos dieux et déesses et que nous commencions à les placer dans le paradigme biocentrique qui sacralise et protège la vie. Les éléments, nous les utilisons, les jetons, les manipulons, nous ne les protégeons pas, nous les désacralisons, nous n’en prenons pas soin. Nous avons ainsi une montagne de plastique dans les océans et des centaines de milliers d’espèces animales et végétales disparues à cause d’un tel anthropocentrisme.
Rolando Toro Araneda adhérait à cela, en plus d’avoir créé l’extension de Quatre éléments comme proposition méthodologique en Biodanza. Il rêvait d’une masse critique qui pourrait co-créer un monde en Paix. La proposition des sept Dieux et Déesses : Terre, Soleil, Lune, Feu, Air, Eau, Arc-en-ciel s’inscrit dans ce paradigme biocentrique et propose de redonner à « ces éléments », non seulement le nom de dieux et déesses, mais la possibilité sensible de les sentir en action sacrée dans notre être.
Cessons donc de modifier le cours des fleuves avec des barrages hydroélectriques, de couper les forêts, de cimenter la terre, d’éteindre les espèces, de générer tant de pollution, d’être complices de tant de destruction.
Nous appelons à l’amour, à l’illumination, au courage et à notre conscience ontocosmologique. Soyons impeccables avec nos mots.
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