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  • Photo du rédacteurBiodanza-Paula

Les liens : un mode d’affection qui facilite la rencontre par Angeles Gonzalez

Si nous nous concevons comme des êtres dépendants (de l’oxygène, de la nourriture, de l’eau, du repos etc.), avec une « possibilité d’autonomie », dans la complexité que nous sommes, l’idée d’indépendance diminue. Comprenons que tout est entremêlé, rattaché, relié, connecté avec le tout… .


Cette perception – notion-idée apparaît et disparaît dans notre compréhension influencée par les moments existentiels (sentiments, émotions, états d’âme) que nous sommes en train de traverser à l’intérieur ainsi que par les affections de l’écosystème, climatiques, sociales, politiques, etc. d’ordre extérieur.


Nous avons besoin de nous rappeler la différence entre relation et lien.


Relation : c’est la correspondance d’une chose ou d’une personne avec une autre. Le mode relationnel est un mécanisme et l’instrument est toujours externe, déjà donné à priori. Exemple : la relation père et fils définie par un code légal ne garantit pas le lien.


Lien : c’est l’union d’une chose avec une autre.


Le mode spécifique de la dynamique du lien est de créer tout ce qui existe dans un flux perpétuel et de permettre la régulation permanente.


La fonction est de cultiver la puissance d’affecter et d’être affecté, il n’y a pas un outil unique.

Le lien est union, échange, respect et préservation de la vie sous toutes ses formes, confiance, acceptation de la différence (friction, bruit), à la base de l’empathie, l’éthique, l’équité.


Dans la culture prévalent deux modes relationnels : sympathie (ce qui me plaît) et antipathie (ce qui me déplaît). L’empathie n’est presque pas présente, cette merveilleuse qualité de connexion qui ne s’arrête pas aux formes, catégories, statuts et résonne avec la puissance de ce qui nous entoure, la nature, les animaux, les êtres humains, l’univers… .


Une des pires dissociations dans le micro et le macro ordre du lien « c’est l’absence d’empathie » qui est aussi la source de nos plus grandes souffrances au niveau social et individuel, c’est ce qui rend l’écosystème vulnérable, qui accentue la vision anthropocentrique et non biocentrique (respect et soin de la vie sous toutes ses formes).


Ainsi nous parlons de :


Empathie : qui est connexion et résonance.


Ethique : avec les principes de base et du quotidien.

Je ne fais pas à moi ni aux autres ce que je ne veux pas que l’on me fasse.

Je ne demande pas que l’on fasse pour moi ce que je ne fais pas pour les autres.

Je m’occupe de ce que je vois.


Equité : même quantité, entrée et sortie justes, accords avec les bénéfices pour les deux parties.

Dans la tension insoluble de vivre apparaissent sûrement des difficultés, des désaccords, des à priori, des catégories, notre regard est de les transformer en défis, jeux, possibilités et non en obstacles.


Nous sommes des êtres grégaires, relationnels, en lien, des êtres de rituels que nous négligeons et nous sommes affectés par tout ce qui nous entoure. Des êtres amoureux, affectifs, avec une énorme capacité de tendresse. Et si souvent nous ne la pratiquons pas c’est par analphabétisme affectif, par ignorance, par dommages culturels, parentaux, primaires, par peur de l’intimité émotionnelle et par limites éducatives.


Ainsi, une façon de marcher vers la plénitude jusqu’à 108 ans (ou jusqu’à quand chacun désire vivre) est d’avancer amoureux de la vie, en respectant les sensations du cœur, les courages de l’esprit et la sagesse de l’âme.


Pour que cela ne nous semble pas inaccessible, nous pouvons tout et tous ensemble :

Accepter sans restriction ce que nous sentons

Connecter et aimer quelle que soit la forme

Donner et recevoir avec tendresse et affectivité

Cultiver l’érotisme, la joie, la légèreté, le jeu et la créativité

Etre solidaires, présents, en résonance

Avoir une grande dose de patience et de respect

Devenir fou tour à tour


Tout ceci n’est sans doute rien d’autre que l’Empathie, un grand secret de la rencontre humaine, sa culture est ce qui nous fera fleurir et j’ai l’intuition en tant que biodanseur que cela a été la sève du merveilleux système créé par Rolando Toro Araneda.


Dans l’amour nous nous rencontrons toujours.

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