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Biodanza et maladies psychosomatiques par Rolando Toro Araneda

Introduction

La médecine psychosomatique, à partir de Franz Alexander, Margolin, Dunbar, Rof Carballo, Lopez Ibor et, plus récemment P. Pancheri, F. Antonelli, M. Biondi, a établi avec une clarté scientifique la relation entre les problèmes émotionnels et les troubles neurovégétatifs, endocriniens et immunologiques.


Il est largement démontré par de nombreuses recherches scientifiques qu’une série de maladies, telles que l’hypertension artérielle, l’asthme, l’arthrite rhumatoïde et la céphalée due aux tensions, ont leur origine dans les conflits émotionnels.


La proposition de la Biodanza est d’agir à travers des exercices spécifiques qui déclenchent des émotions intégrantes pour favoriser l’autorégulation organique.


L’unité psychosomatique

N’importe quelle maladie, d’un mal de tête à une néoplasie (tumeur), provient d’un trouble de la totalité de l’organisme. Penser à la maladie comme à une altération d’un organe ou d’un système isolé a été l’erreur la plus dramatique de la médecine. L’organisme humain n’est pas un ensemble de pièces isolées, mais un ensemble de circuits fonctionnels dont la totalité est plus grande que la somme de ses parties.


Il y a chez les êtres vivants divers systèmes de régulation intra-organique qui assurent le fonctionnement de l’organisme comme unité autorégulée.


Le système nerveux, le système endocrinien et le système immunitaire fonctionnent en parfaite cohérence. Tout changement émotionnel influe sur les trois systèmes. Cette unité est conçue écologiquement. L’environnement influe profondément sur les réponses physiologiques. L’organisme humain est un hologramme vivant.


Maladies psychosomatiques

Voici une brève liste de quelques maladies psychosomatiques :


- inflammation de l’épiderme

- asthme bronchique

- ulcère duodénal

- colite ulcéreuse

-anorexie nerveuse

- hypertension essentielle

- migraine

- arthropathie

Les maladies psychosomatiques ont leur origine dans les conflits émotionnels et dans le stress chronique.


Victor von Weizacker a découvert le chemin qui va « de l’émotion à la lésion ». Ceci signifie que certaines émotions donnent origine à des lésions organiques.

Arthur Jores a décrit 1500 « maladies de la civilisation » causées par nos styles de vie et nos conflits.


Ces points de vue nous permettent de comprendre jusqu’à quel point les processus de la civilisation semblent aller en parallèle avec l’annihilation de la vie.

Théories des maladies psychosomatiques


H. S. Dunbar fait l’hypothèse que les maladies psychosomatiques dépendent des structures de la personnalité. Ainsi, certains individus sont plus prédisposés à l’hypertension et d’autres à des troubles respiratoires.


Franz Alexander soutient que les maladies psychosomatiques sont déterminées par les styles de vie ergotropes et trophotropes. Les personnes qui mènent une vie agitée et stressante sont prédisposées aux maladies cardio-vasculaires.


Il a établi quelques corrélations entre l’émotion et la symptomatologie psychosomatique :




Lawrence S. Kubie soutient que la symptomatologie psychosomatique s’exprime de préférence dans les organes les plus faibles.


Alexander Mitscherlich a observé que l’existence de processus de « psychisation » et de « somatisation » sont deux axes possibles de l’angoisse. Certaines personnes somatisent l’angoisse lorsqu’elle devient insupportable.


Ces deux expressions « psychisation » et « somatisation » sont exclusives. Ainsi, une personne qui élabore l’angoisse à travers le délire psychotique ne développe pas de cancer, par contre, le malade du cancer ne développe pas de schizophrénie.


Lopez Ibor soutient que les maladies psychosomatiques sont produites par les styles de vie. « Dis-moi comment tu vis et je te dirai de quoi tu vas tomber malade ».


Schultz-Hencke a établi une corrélation entre les tendances psycho-émotionnelles, les organes et les troubles fonctionnels. Les tendances possessives, les problèmes d’estime de soi et les peurs induisent, selon l’auteur, une grande variété de maladies psychosomatiques.


Stress et maladies psychosomatiques

Le stress est une réaction à l’adaptation non spécifique de l’organisme face à des facteurs stressants externes ou internes.


Cannon a proposé la théorie de l’urgence, concentrant son intérêt sur les altérations organiques de caractère aigu, comme l’angoisse morale, la colère soudaine, la douleur intense, la sensation aiguë de faim.


Hans Selye a décrit le modèle de stress en orientant ses recherches vers les altérations somatiques soumises à des surcharges prolongées. Il a observé que les états d’angoisse chronique, la rage, la peur et les conflits émotionnels permanents auront des effets organiques.

Tant le syndrome d’urgence de Cannon que le stress produit par les surcharges chroniques ont en commun la libération d’une hormone de la médulla de la glande surrénale : l’adrénaline et l’activité de l’hypophyse.


Selon Cannon, dans les cas d’urgence, il se produit la libération de l’adrénaline et les signes organiques suivants : pâleur, tachycardie, hypertension, dilatation de la pupille, contraction des muscles arrecteurs des poils, respiration profonde, immobilisation gastro-intestinale ; en fait l’organisme se prépare à répondre avec des réactions de lutte ou de fuite face à l’urgence.

Alexander fonde son modèle des maladies psychosomatiques sur les observations de Cannon, lorsqu’il considère les caractères sympathicotoniques (adrénergiques) des maladies comme l’hypertension et l’hémicrânie.


Selye a considéré les surcharges nocives de caractère physique, chimique ou psychique comme des facteurs de stress et les a nommé stresseurs. L’organisme essaye de s’adapter aux stresseurs par un mécanisme qui a un axe hypothalamus – hypophyse – glandes surrénales et qu’il a appelé Syndrome Général d’Adaptation (SGA). Cette réaction non spécifique face à n’importe quel stresseur évolue en trois étapes :


1. Réaction d’alarme

2. Etat de résistance

3. Etat d’épuisement


Emotions et maladies psychosomatiques

Heyer, Dunbar, Alexander et d’autres ont observé une haute corrélation entre certaines émotions et quelques maladies psychosomatiques. Sur ces maladies influent également des facteurs environnementaux.



Effets de la Biodanza dans le traitement des maladies psychosomatiques

Du point de vue psychologique, la Biodanza est une technique anxiolytique, c’est-à-dire réductrice de l’anxiété. Le stress produit par des conflits émotionnels tend à baisser rapidement.


Dans le domaine psychologique encore, elle modifie le style de vie et crée de nouvelles motivations de vie.


Du point de vue biologique, la Biodanza est une technique d’intégration intra-organique. Ceci signifie que la pratique de la Biodanza intègre l’organisme à tous les niveaux : émotionnel, neurologique, endocrinien et immunologique. Pour cette raison, elle a des effets guérisseurs et de réhabilitation dans les cadres cliniques les plus divers.


Nous avons dit que von Weizacker a décrit le chemin qui va « de l’émotion à la lésion ». En Biodanza, on décrit le chemin inverse : « de la lésion à l’émotion » (intégrante).

Le manque d’affection, la dépendance, l’hostilité réprimée, des conduites répétitives, le manque d’estime de soi, des tendances inconscientes à l’autodestruction, des sentiments de culpabilité, la frustration sexuelle, etc. provoquent des maladies psychosomatiques.


L’asthme, l’hypertension artérielle, l’arthrite, les troubles auto-immuns se génèrent dans des conflits émotionnels et dans les difficultés d’expression émotionnelle.


Le travail de diagnostic doit être fait sur l’étude des troubles émotionnels, sur les niveaux de répression émotionnelle, sur le style de vie et sur la structure de l’identité.


L’expansion de l’identité génère la santé, la joie de vivre, de nouvelles formes de communication affective et l’érotisme.


Le traitement spécifique de diverses maladies psychosomatiques consiste en la pratique de la Biodanza avec des exercices adéquats à chaque cadre clinique.


Le programme de Biodanza pour les maladies psychosomatiques inclut :


- Des exercices d’expression des émotions réprimées (rage, peur, souffrance)

- L’autorégulation neurovégétative

- La mobilisation et le déblocage de l’énergie érogène

- Des exercices de communication affective

- Des exercices de contact et de caresses

- Le renforcement de l’estime de soi et de la confiance en soi

- L’élimination des impulsions autodestructrices inconscientes

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