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Photo du rédacteurBiodanza-Paula

La connexion à l’espèce par Gloria Mercedes Juárez

Dans le travail que nous faisons en Biodanza, se produit le miracle de nous retrouver avec la grande famille humaine. L’éducation que nous avons reçue depuis que nous sommes enfant nous a transmis des règles culturelles limitées d’intégration qui, bien que d’une certaine façon nécessaires pour nous donner du contenant dans l’enfance, nous limitent ensuite si nous ne sommes pas capables de les transcender.


A d’autres époques, ceci n’était peut-être pas si grave puisque les personnes passaient leur vie dans de petits groupes culturels et plus fermés. Dans un peuple ou un village, tous côtoyaient leurs voisins, les familles se connaissaient et même au travers des générations, il y avait plus d’intérêt pour la vie de l’autre et ils partageaient les mêmes valeurs.


Au fur et à mesure, cependant, que le peuplement de la planète et les communications se sont toujours plus, développés, cela a permis, et même quotidiennement, d’avoir un contact avec d’autres milieux culturels, ce qui met en évidence l’existence d’autres cosmovisions, soit d’autres formes de percevoir et d’interpréter la réalité et d’autres façons de vivre. Ce processus s’est accéléré de façon exponentielle dans les dernières cinquante années.


Avant, dans les frontières d’un même pays, il y avait les habitants des différentes régions qui pensaient et vivaient différemment, même dans des espaces géographiques limités. Aujourd’hui l’impact est se porte sur des cosmovisions de différentes civilisations.


Un des défis de notre temps est celui-ci : En plus d’accepter les différences entre les identités individuelles, il faut accepter les différences entre les identités culturelles. Comme l’éducation est en générale ethnocentrique, comment accéder à une conscience qui transcende ces frontières culturelles, qui nous amène à nous sentir partie d’une humanité unique, sans distinctions qui nous séparent ?


La pratique de la Biodanza nous permet de retourner au point de départ, aux commencements de la vie, où ces différences n’existaient pas encore.


De plus, quand nous faisons de la Biodanza, nous pouvons éprouver à partir de notre centre affectif que nos limites d’appartenance humaine s’étendent : nous nous rendons compte que l’autre est aussi une famille quand nous nous rencontrons dans une étreinte. Ainsi, peu importe sa race, ses croyances, sa religion ou son opinion politique, sa langue ou sa façon de vivre. Nous nous rencontrons avec l’être humain que nous sommes tous. Une des clés est la communication non verbale.


On dit justement actuellement que l’ethnicité se définit plus par le langage que par d’autres facteurs. On a abandonné l’idée de race comme facteur biologique de différences mais la langue est une barrière qui nous empêche la communication. Quand nous sommes dans un pays étranger et que nous ne connaissons pas la langue, ceci nous isole.


En Biodanza, cependant, nous utilisons le langage des regards, des gestes, de la caresse. Ainsi, et encore plus aujourd’hui que la Biodanza s’est diffusée dans tout le monde, il est possible de partager des vivencias avec des personnes très différentes et nous nous rendons compte que, chez toutes, réside une essence commune, celle de l’espèce humaine.


La Biodanza est un outil fondamental pour accéder à la conscience d’une seule humanité.

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