top of page
Rechercher
Photo du rédacteurBiodanza-Paula

Stress et vie quotidienne par Andrés Bratt Brizuela


« Je suis si stressé ». Combien de fois par jour entendons-nous cette phrase, ou la disons-nous nous-même.


Même si cette phrase, d’une certaine manière, soit nouvelle puisque le concept de stress a environ 100 ans, ce n’est pas une nouvelle sensation d’être stressé.


Le stress n’est ainsi pas plus que l’adaptation devant un stimulus différent à ce dont nous avons l’habitude de vivre dans notre vie quotidienne.


Hans Selye, en tant qu’étudiant en médecine, travaillait avec son père, médecin chirurgien, et à partir de l’observation il a pu noter que beaucoup de patients avaient des réponses similaires d’ordre physique et émotionnel. Il l’a appelé syndrome d’être malade.


N’importe quel autre observateur, incluant nous-mêmes si nous avions vécu à ces époques, pourrait avoir noté des réponses plus ou moins semblables chez n’importe quel être humain (je devrai dire être vivant car nous partageons cette réponse avec les animaux) tout au long de l’histoire de l’évolution.


Que se passerait-il si, devant une situation d’urgence, mon organisme ne réagissait pas ? Pour le dire autrement. Je traverse une rue et je vois venir une voiture à grande vitesse. Je la regarde et je dis : « Oh la la, une voiture arrive à grande vitesse ». Et je reste là. La conséquence est que la voiture me renverse. Que doit faire mon organisme pour éviter cela ? Réagir ? Et comment réagir? Sûrement en accélérant le pas ou en sautant.


C’est aussi une réponse organique devant un agent stresseur. Et heureusement nous l’avons. Et c’est normal. Et c’est nécessaire pour la vie. Ainsi, quand nous parlons de stress, nous ne devons pas toujours penser à quelque chose de nocif pour la vie. Il est nécessaire et indispensable. Cette réaction normale a été appelée eustress.


Si cet agent stresseur, cependant, se maintient dans le temps, comme cela se passait pour les patients hospitalisés que Selye observait, alors le risque est que cette réponse devienne nocive.

Le stress en fait passe par différentes étapes.


La première étape, nous l’appelons Réaction. C’est quand nous détections qu’il y a quelque chose dans le milieu, interne ou externe, qui peut nous faire du mal. Éclaircissons ici que nous ne vivons pas tous un même stimulus de la même façon. Par exemple, si une souris apparaît et qu’il y a un chat et moi, nous notons les deux quelque chose de différent dans le milieu et nous nous préparons les deux pour l’action. Moi, je vais voir comment je peux courir très loin (et je le dis sans honte, en criant) et le chat évalue les mouvements qu’il doit faire pour l’attraper.

La deuxième étape s’appelle l’Adaptation et c’est là qu’apparaissent les changements pour “m’adapter” au stress. Je le mets entre guillemets car c’est ici que se passe le dit phénomène de lutte ou de fuite. En reprenant l’exemple ci-dessus, le chat lutte (et s’il réussit attrape la souris) et moi je fuis de la présence de la souris.


Nous arrivons finalement à la troisième étape que nous appelons d’épuisement et à laquelle il est préférable de ne pas arriver car elle signifie que notre capacité à nous adapter au stresseur à échoué.


Dans chacune de ces étapes, il y a des changements dans notre organisme. Ils se passent à la base dans notre système nerveux et dans notre système endocrinien. Comme ces deux systèmes sont chargés d’intégrer et de coordonner le reste des systèmes de notre organisme, on arrive à une réponse globale.


Quand le stresseur devient chronique, cependant et que nous entrons dans la phase d’épuisement, c’est là qu’apparaît le risque de tomber malade. Et il n’y a pratiquement aucun organe qui n’a pas ce risque de tomber malade, même si certains en on un peu plus.


La peau est sans doute un de ceux qui souffre le plus des conséquences du stress. Et quand on consulte un dermatologue, on voit qu’une de ses premières questions est : Êtes-vous stressé ?

Il pourrait être intéressant, dans un prochain article, de pouvoir considérer de quelle manière le stress nous affecte, afin d’être attentifs à l’apparition de certains symptômes.


Mais que faire quand nous sentons que le stress nous affecte ?


La première chose que nous devrions faire, sans aucun doute, est d’essayer de nous éloigner de ces facteurs stressants, ce ces stresseurs qui ne nous permettent pas de vivre dans la plénitude. Mais ce n’est pas si facile. Certaines fois, le stresseur et le travail, ou le milieu ambiant. Et je pourrais continuer et accumuler les exemples.


Ainsi, quand le stresseur persiste dans notre vie, nous devons prendre des récréations. Oui, des Récréations comme les enfants qui vont à l’école. Avoir un espace de temps qui me permette de ne pas penser à ce qui m’affecte.


En ce sens, la Biodanza est une activité fantastique pour alléger le stress quotidien. Un espace où je peux danser sans être jugé, où je me prépare à donner et recevoir la qualification à l’autre et de l’autre.


La proposition de la Biodanza est d’agir par des exercices spécifiques qui amène au maintien de notre homéostasie, qui n’est ni plus ni moins que l’équilibre dynamique de notre organisme. Il n’échappe à personne que nous devons maintenir une température stable, une fréquence cardiaque et respiratoire déterminée, etc. Le stress, quand il arrive à la phase chronique et qu’on n’arrive pas à s’y adapter de façon adéquate, ni aux différents stresseurs, tend à rompre cette homéostasie et nous rend malade.


Quand on nous demande : Pourquoi penses-tu que je devrais faire de la Biodanza ? Nous donnons probablement des réponses différentes. J’aime à dire, en tant que médecin, que c’est parce qu’elle aide à combattre le stress et nous permet de nous maintenir en santé. Vous aurez sûrement de meilleures réponses mais je vous prie de ne pas laisser de côté la mienne.

10 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Les conditions du lâcher-prise par Lilian Botaya

Lâcher-prise : auto-donation, être avec l’autre, empathie, dévotion, disponibilité.   Le lâcher-prise, en soi-même, a besoin de formes et...

Éloge de la Danse par Carlos Pagés

J’ai lu quelques fois que Heidegger, peut-être en imitant les coutumes millénaires des derviches, avait l’habitude de penser en marchant...

Comments


bottom of page