top of page
Rechercher

Réflexions sur la nature de la conscience par Valentino Terrén Toro

Photo du rédacteur: Biodanza-PaulaBiodanza-Paula

La conscience – en tant que dispositif cérébral sophistiqué qui permet au système biologique humain de percevoir sa propre existence – est un mécanisme d’auto-investigation et d’autocorrection qui développe l’intelligence de la matière pour atteindre la configuration biologique parfaite. Une fois que la conscience arrive à accomplir cette mission intrinsèque, toute la matière, tant vivante que « inerte », parvient à l’unification totale. Cela se fera le jour où l’esprit de la nature aura réussi à résoudre les obstacles internes à son organisation afin de s’assumer elle-même en tant que Dieu, en tant que divinité.

 

Tout est Dieu. Nous sommes Dieu. Nous sommes Tout. Mais, pour l’instant, nous sommes Dieu essayant d’assumer que nous sommes Dieu. C’est le processus que nous expérimentons en tant qu’humanité et qui demande une rupture complète du sentiment d’individualité dans tous les aspects existants. Nous sommes des Dieux qui ne savent pas qu’ils le sont. Et la conscience surgit pour générer ce savoir. Pour cela, cependant, il ne faut pas seulement faire exploser l’identification à notre prénom, à notre nom, à notre nationalité, à notre sexe, à notre religion, mais l’ensemble de nos paradigmes doit s’effondrer de manière retentissante et définitive. Tout paradigme est un modèle de connaissance qui limite la perception. Beaucoup d’athées, par exemple, nient Dieu, nient la divinité et toute possibilité de spiritualité. Ils ont raison de nier le Dieu que, en tant qu’humanité, nous avons inventé. Il en résulte cependant que, au fond de chaque enfant humain frémit un potentiel divin d’une réalité indéniable. Les yeux sont une des zones les plus perméables que la matière a développés pour pouvoir percevoir la profondeur sacrée de l’univers. Il en résulte que tout ce qui existe est une source d’émerveillement spirituel infini. La simple présence de quelque chose dans l'environnement cosmique ne vous surprend-elle pas ? Tout est un miracle ininterrompu. Le problème est que, s’il y a une fermeture au niveau du mental, il y en aura aussi une au niveau de l’expérience perceptuelle. En d’autres termes, la structure de notre pensée ferme les portes des sensations. Si au niveau du mental on nie toute possibilité de vivencia spirituelle, au niveau des sensations, cette possibilité restera fermée. Ainsi, il est extrêmement important d’ouvrir notre structure mentale, de l’ouvrir à toutes les possibilités. Avec cette prédisposition totale, le mental peut s’ouvrir aux profondeurs de la réalité. Le propos, cependant, n’est pas spécifiquement cela, mais d’abord celui d’être capable de résoudre les problèmes de notre mental, les problèmes que fabrique la pensée, les problèmes qui détruisent la possibilité d’accéder à la bénédiction de la vie. Pour cela, l’univers a créé un mécanisme d’auto-perception qui nous permet d’observer avec précision la nature de notre propre intériorité. La conscience, la conscience de soi, est précisément l’œil de la divinité, l’œil capable d’apprendre les multiples activités du mental, l’œil qui permet une vraie connaissance de soi, l’œil qui en apprenant, rééduque le mental, le reprogramme, actualise son software. Nous avons un pouvoir réel pour nous transformer et pour cela nous devons abandonner les croyances, de tout type, les suppositions, les images, les préjugés, les recettes de la société, tout. C’est ainsi, de manière vraiment vide, que nous pouvons apprendre de nos jalousies, de nos compétitions, de notre territorialisme, de notre hostilité envers l’inconnu, de notre sentiment d’infériorité, de nos blessures psychologiques, de nos chaos émotionnels, de notre attachement aux rôles, de notre image de nous-même, c’est-à-dire de la totalité de nos identifications qui sont la source principale du conflit. Savez-vous pourquoi l’identification produit un conflit ? Parce que quand le cerveau s’identifie à quelque chose, il suppose que ce avec quoi il s’est identifié fait partie de sa propre identité et qu’il doit par conséquent être défendu. C’est l’illusion dans laquelle est plongé le cerveau, c’est une illusion de l’ego.

 

Nous portons un bagage biologique qui est l’héritage commun de l’humanité. Je dis biologique parce que le territorialisme, la relation basée sur la hiérarchie, la compétition, etc. sont des instincts qui font partie de ce que l’évolution a développé pour survivre à des époques où cela fut nécessaire. Aujourd’hui, cependant, avec la conscience que nous avons acquise du monde environnant, nous savons qu’il existe des ressources naturelles pour tous, de la nourriture, des abris, des femelles et des mâles avec lesquels s’accoupler, un territoire fertile suffisant pour toute la population mondiale. Nous continuons pourtant à nous comporter selon ces instincts. Ces phénomènes biologiques sont les composantes principales qui organisent notre structure psychique, ce sont les vraies causes de conflit. Si vous pensez que je suis simpliste, observez-le dans votre propre expérience. Observez comment ces activités primitives traduisent la dimension psychologique et génèrent un désordre interne. La jalousie, l’autoritarisme, l’esclavagisme, l’hostilité envers l’étranger, le patriarcat, la violence, tout provient de la programmation biologique à laquelle nous sommes assujettis. N'est-ce pas ce type d'activité biologique sous-jacente qui produit la séparation entre les membres d'une même espèce ? Pour comprendre cela, il faut examiner la nature de notre activité mentale, de notre pensée, c’est là que se manifeste tout cela. Nous vivons dans une illusion intérieure : l’insécurité. Tout, au fond de l’inconscient, produit en nous de l’insécurité. L’insécurité est un signal de danger que le cerveau cherche immédiatement à dissiper. L’autre nous insécurise, nous rend jaloux, envieux, compétitif, nous met en colère s’il occupe le rôle que nous occupons. C’est finalement toute une série interminable de conflit qui, en définitive, produit un même phénomène : l’insécurité. L’insécurité est la même chose que la peur. De sorte que l’autre est un miroir qui reflète et active en nous cet état. L’autre est une source qui nous permet d’apprendre sur nous-mêmes, sur les profondeurs de notre psyché. Est-il possible de voir dans notre monde intérieur l’apparition de l’envie, de la compétition et cette observation va-t-elle les dissiper ? Ou avons-nous une image de nous supérieure et notre propre mental se charge donc d’envoyer ce type d’activité à l’inconscient pour nous éviter de les voir ?

 

Je vous invite à vider les images afin que vous puissiez accéder à l’état véritable de votre identité. C’est seulement quand on va à l’intérieur de soi que tous ces phénomènes qui produisent une séparation entre les êtres humains commencent à se transformer. Sinon, les bases conflictuelles de notre comportement restent intactes. Moi, Valentino, je suis né dans la meilleure famille du monde. Une famille de liberté, d’amour sincère, d’altruisme, de bonté, de beauté. Pourtant, Valentino, ce système biologique que je suis, porte la mémoire de millions d’années d’évolution.

 

Je peux déceler dans mon expérience psychologique quotidienne la présence de tous les phénomènes qui ont séparé l’humanité, tous ceux que j’ai nommés. Pourtant, l’observation consacrée à ces activités produit un apprentissage qui génère involontairement une transformation. Ainsi, ces activités, produits de l’observation, commencent à avoir moins d’intensité jusqu’à même disparaître. L’observation qu’exerce la conscience, n’a pas de conflit. Elle n’a pas de conflit parce que la conscience n’a pas de morale, n’a pas d’étiquettes, n’a pas de préférences, n’a pas de « il faut ». Ainsi, quand la conscience observe l’envie, elle l’observe avec une totale attention, une attention où il n’y a pas de rejet, mais que de l’apprentissage. Ça c’est le véritable apprentissage sur soi-même, un apprentissage où la rencontre avec ce qu’il faut changer n’amène aucun conflit, où il y a un véritable amour.

 

Éclairez votre conscience. L’université la plus académique qui existe pour étudier la nature du mental est la vie quotidienne. Parce que dans la vie quotidienne, le mental se dénude comme un ciel dégagé lors d’une chaude soirée d’été.

 

Nous pouvons avoir l’univers dans la paume de nos mains.

 

Quand cela arrive, nous aurons l’univers dans la paume de l’amour.

 
 
 

Posts récents

Voir tout

Énigmes par Silvia Eick

Je me suis toujours sentie attirée et intriguée par les trois énigmes existentielles proposées par Rolando Toro Araneda, créateur de la...

Comments


bottom of page