top of page
Rechercher
Photo du rédacteurBiodanza-Paula

L'éthique, un absolu humain par Rolando Toro Araneda

Il existe une différence fondamentale entre l’éthique et la morale.


L’éthique est l’expression la plus profonde du comportement relationnel humain.


La morale est un ensemble de valeurs culturelles qui régissent le comportement d’une communauté.


L’éthique est donc le résultat d’un processus évolutif individuel, alors que la morale est un ensemble de normes créées par des communautés dans le but de réguler la vie en commun. La morale est coercitive, elle se base sur la tradition et les coutumes du groupe.


L’éthique est une attitude interne qui a essentiellement une composante affective et une conscience individuelle.


La morale est une spécificité culturelle, alors que l’éthique a une essence personnelle.

Dans certains pays, le chef d’Etat doit avoir un comportement sexuel assez correct du point de vue moral pour conserver son statut politique; il est libre cependant d’ordonner les bombardements sans défenses, ce qui est un manque absolu d’éthique.


La conscience éthique se génère dans l’enfance et est le résultat de l’évolution qui, par étape, donne un sens aux sensations, à l’expression préverbale et à l’apparition de l’intimité. Cette dernière représente le plaisir, la chaleur et la sécurité.


Pour l’adulte sans conscience éthique, il me semble que l’unique chemin est la pratique de la Biodanza qui a un effet régressif et, à partir de l’expérience du « retour à l’état d’enfant » et celle de la régression à l’innocence, restaure la structure émotive.


En Biodanza se réalise l’interaction préverbale, l’exploration corporelle, le sens des sensations par la caresse, l’expression de l’affectivité, la capacité d’intimité.


L’organisme humain a des conditions innées pour l’expression de la conscience éthique mais, au cours du développement, elles ont tendances à disparaître à cause de la culture égoïste.

Nous pouvons dire que nous avons perdu la sainteté, il nous manque Dieu, le Dieu intérieur de la compassion et de la tendresse.


Nous nous transformons en des êtres arides, compétitifs, violents, en des êtres sans sainteté, sans sentiment intime de bonté, sans fraternité infinie.


La transcendance n’est pas seulement l’extase avec la nature, mais l’énergie enveloppante qui lie l’amour avec l’amour. Telle est la vivencia du divin. Il nous manque le Dieu intérieur.


Plusieurs personnes cherchent le Dieu à l’extérieur, mais Dieu est notre sens de la compassion et de la tendresse. L’individualisme anglo-saxon et l’anxiété du pouvoir annulent totalement la conscience éthique.


Le niveau suprême d’évolution humaine est la conscience éthique; comprendre qu’être avec l’autre c’est être avec soi-même.


L’empathie, la capacité à se mettre à la place de l’autre, est la condition essentielle de la conscience éthique. L’empathie est la capacité à se mettre aux pieds de l’autre.


L’architecture émotive de ‘esprit organise tout le comportement et c’est en elle qu’est le potentiel d’amour infini.


Pour plusieurs personnes, le processus de « développement intérieur » consiste à dépasser les peurs de la sexualité, avoir plus confiance en soi, bien communiquer avec les personnes, exprimer ses émotions, etc. Malgré la légitimité de ces objectifs, la véritable évolution consiste à atteindre la conscience éthique, c’est-à-dire la sainteté de la relation entre les êtres humains, la compassion et la tendresse.


Mais comment contrôler la violence qui vient de l’extérieur ? S’agit-il aussi de « comprendre » le mal ? La relation avec le mal est un processus très complexe pour lequel il faut du courage pour mettre des limites (dans la mesure du possible) sans perdre la compassion.


La conscience éthique permet de voir le conflit de haut et de décider du comportement adéquat.

15 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Les conditions du lâcher-prise par Lilian Botaya

Lâcher-prise : auto-donation, être avec l’autre, empathie, dévotion, disponibilité.   Le lâcher-prise, en soi-même, a besoin de formes et...

Éloge de la Danse par Carlos Pagés

J’ai lu quelques fois que Heidegger, peut-être en imitant les coutumes millénaires des derviches, avait l’habitude de penser en marchant...

Comments


bottom of page