Le chaos est LA CREATIVITE DE LA NATURE.
Si nous voulons qu’il y ait émergence de la nouveauté dans notre vie, il faut se submerger dans le chaos. Pour cela, la première chose à considérer est le problème sémantique, ce mot est chargé de significations péjoratives.
La première chose est de reconnaître que le Chaos n’est pas synonyme de désordre, son étymologie est OUVERTURE.
Son opposé est le CONTRÔLE qui a gagné la bataille depuis peu, générant notre pathologie mondiale de l’EGOCENTRISME.
C’est l’EGO qui a besoin d’une explication complète, qui veut une FERMETURE et pour qui l’incertitude est intolérable.
Le paradigme du chaos est une grande illusion, l’arrivée de l’HUMILITE vers l’épistémologie.
En Biodanza, la danse du chaos est une danse d’abandon, de déstructuration harmonique et non une apologie du désordre. En elle dansent ordre et désordre, créant un domaine de POSSIBILITE par l’exercice de forces AUTO-ORGANISATRICES qui permettent le SAUT EVOLUTIF dans un système, c’est-à-dire la CREATION.
Finalement, Héraclite a gagné la partie contre Parménide, la stratégie pour vivre sainement est d’avancer vers des zones de déséquilibre, abandonner la fausse sécurité de l’équilibre.
En chacun de nous cohabite ce monde REEL avec l’IMAGINAIRE, le logos avec le mythe, le monde de la raison avec les légendes et les contes ; ils sont toujours reliés par une zone de PENOMBRE.
C’est précisément la pensée complexe qui arrive à revaloriser le clair-obscur, qui nous pousse à nous aventurer dans un monde INCONNU (qui n’est que le connu en puissance).
Ce qui transforme une personne en un être égocentrique est la gestion obsessionnelle du connu et l’oubli de la dimension du MYSTERE.
La créativité est l’art subtil de réassembler les choses, le chaos OUVRE les portes à la VIE qui devient INCERTAINE, INSTABLE, FORTUITE, AVENTUREUSE, ENCHANTERESSE, INEXPLICABLE, MYSTERIEUSE.
Ce nouveau paradigme récupère la SUBTILITE, les NUANCES, l’importance des GESTES. Le chaos gouverne par l’effet papillon.
Ce sont ces petits gestes qui, rétro alimentés, génèrent l’impossible.
L’apparition du chaos dans le modèle théorique de la Biodanza (année 1998) a permis le changement d’un modèle anthropocentrique vers un modèle biocentrique, et pourtant nous ne parlons pas beaucoup des seuils dissipatifs.
Les STRUCTURES DISSIPATIVES pour lesquelles ILYA PRIGOGINE a reçu le prix Nobel en 1977, sont les autres structures de la réalité, celles qui apparaissent dans les zones de déséquilibre et qui récupèrent le PARADOXE pour notre vie, parce que ce mot englobe la danse de la stabilité et le changement. SHIVA ET VISHNU se complètent dans cette dynamique des systèmes mathématiques NON LINEAIRES.
LE LABORATOIRE DE LA CREATIVITE, en tant qu’extension de Biodanza, est un travail avec soi-même, c’est retourner à notre BOUE ORIGINELLE pour émerger comme de nouveaux êtres par les multiples possibilités de l’ART.
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