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Conscience éthique et solutions de conflit par Rosa Vargas Ampuero

L’humanité adopte difficilement une situation mondiale de paix, comme si chaque fois nous ne pouvions pas apprendre des erreurs précédentes. Le conflit semble se trouver dans le devenir de l’histoire humaine. S’affronter, avantager, vaincre ou soumettre semblent être une logique très commune dans le processus interpersonnel ou sur le plan social, ethnique ou religieux. Le conflit est une des manifestations de la condition humaine.


La lutte pour les espaces, pour le territoire, pour les ambitions de tous ordres expriment cette marque dans laquelle se meuvent parfois les hommes et les groupes. Et ainsi, nous croyons tous avoir à la fois raison et le discernement correct et être méritants de la justification la plus logique. Nous assumons ainsi de fait que l’erreur est chez l’autre partie et comme cette autre partie, curieusement, pense la même chose de nous, il devient très difficile de trouver des solutions aux divergences et aux désaccords.


La répétition du conflit dans les relations humaines nous montre que l’étroitesse d’esprit par rapport à l’autre est l’attitude génératrice de l’échec de la communication, du dialogue et de la rencontre. Echec qui ne permettra pas l’approche et la confiance.


Nous assistons à une époque dans laquelle la trilogie conflit – violence – guerre contamine de nombreux styles de vie. D’autre part, il est impossible d’être d’accord avec quelqu’un pour tout et en tout temps; de même qu’être en désaccord de façon permanente. Ainsi, il ne s’agit pas de ne pas avoir de conflits mais de savoir comment les vivre avec une motivation juste, le temps nécessaire, avec suffisamment d’intensité, au moment opportun et surtout avec la réflexion.

Dans n’importe quel processus de solution de conflits, il sera nécessaire que surgisse une volonté d’approche d’une ou des deux parties, pour essayer de faire quelque chose qui amènera, par un processus, à un nouvel équilibre des relations humaines.


Le développement de la conscience éthique permettrait de surpasser la fracture produite par cette prééminence du conflit sur la nécessité d’être ouvert et en consonance avec l’autre.

Cependant, comment considérons-nous la conscience éthique du point de vue de la Biodanza ?

La conscience éthique, du point de vue de la Biodanza, nous l’entendons comme l’arrivée à la tendresse, à la compassion, à l’amour pour l’autre, au soin pour que la relation et le lien ne se détruisent pas. Elle met la priorité sur le désir de transformer à partir de la relation elle-même, de maintenir la communication essentielle et la vivencia partagée de faire partie de la même espèce plutôt que sur les divergences et les différences d’idées.


Dans ce sens et devant la magnitude de s’opposer à cela, Rolando Toro se demande : «Comment contrôler la violence de l’extérieur ?» «Faudra-t-il aussi comprendre le mal ?» Il répond immédiatement que face au mal, il faudra avoir du courage pour lui mettre des limites sans perdre la compassion et pour le combattre en déployant une vaste gamme de valeurs intérieures et de vertus. Il continue en disant que la réciprocité – ou concordance mutuelle – est ce qui rend possible l’ordre, la conformité et l’équilibre dans l’interaction des personnes.

Finalement, en mettant comme point fort l’affectivité humaine, Rolando Toro affirme que l’éthique, comme qualité personnelle d’être du côté du vertueux et du convenable, surgit lorsque, pour l’être humain, la dite réciprocité est la seule option d’interaction possible. Ainsi, la conscience éthique, comme une information sur sa propre attitude, permettra à la personne de percevoir le conflit de haut, de décider d’un comportement adéquat parmi différentes possibilités d’action et de se rendre responsable de ses actions en suivant le chemin de la compassion.


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