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  • Photo du rédacteurBiodanza-Paula

Ce que nous pouvons dire avec tout le corps par Rosa Vargas Ampuero

Nous pouvons imaginer que communiquer est synonyme de converser et même affirmer que communiquer est converser, parler. Dans la communication interviennent cependant aussi d’autres éléments dans la transmission des messages ; ceux-ci sont le langage corporel et le ton de la voix qui ont le rôle de transmettre, dans une certaine mesure, les états émotionnels qui accompagnent le verbe.


Déjà dans les années 60, on avait démontré que l’impact communicatif du langage corporel était de l’ordre de 55% et celui du ton de la voix de 38%, laissant au langage seulement 7%. Le paralangage – qui accompagne le langage – a donc une grande importance.


Nous nous demandons jusqu’où nous allons évoluer dans la communication si nous utilisons toujours plus l’ordinateur et le réseau informatique pour transmettre nos messages avec un langage verbal écrit sans tons de voix, ni langage corporel, hormis les dites émoticônes.


De nos jours, il est usuel que les hommes disent : « il n’y a plus de femmes » et que, à leur tour, les femmes ont l’habitude de dire « il n’y a plus d’hommes ». Ceci pourrait refléter deux possibilités : a) les personnes ne se préoccupent pas de se dépasser, de se développer comme personne, ne prennent pas soin de leurs amis, montrent leur pire côté avec outrecuidance et ne font pas l’effort de favoriser des rencontres avec d’autres personnes ; b) non seulement il n’y a pas de rencontres, mais il y a des dé-rencontres fomentées par la compétitivité et l’individualisme, où chacun s’occupe de soi avec un très grand degré d’insensibilité pour l’autre.

Dans ce contexte, la communication par ordinateur assure le territoire de chacun. Maintenant, nous avons l’habitude de dire : « il ne peut plus m’envahir avec un appel téléphonique puisque je décide quand je regarde les messages ou le courrier électronique », parfois nous faisons cela parce que nous pré-classifions les personnes comme « non désirées ».


Ainsi, l’être humain moderne s’éloigne toujours plus de son rythme naturel, créant une façon artificielle d’être et de vivre qui débouche sur des dysfonctionnements à tous les niveaux.

La capacité qu’ont les cellules vivantes à communiquer et à transmettre une information, est génétique ; pour elles, transmettre est indispensable pour leur « travail en équipe ». Nous tendrions à imaginer qu’il se produit la même chose avec les organismes humains ; le bébé pleure et rouspète dès le premier jour de sa naissance et n’a pas besoin de l’apprendre. Peu après il sourit déjà et gazouille ; il y aurait donc un langage inné qui inclurait le verbal et le gestuel.


Le développement ultérieur et l’affinement de la communication et du langage sont facilités par l’influence environnementale dont nous sommes les témoins quand nous élevons les enfants. Pour cela, dans les techniques de psychomotricité, il est très important de prendre en compte comment l’enfant construit son corps, son attitude corporelle et posturale ; comment il le regarde, l’écoute, l’occupe et l’entend, le nomme ; comment son corps occupe le lieu ; quelles possibilités a-t-il de s’étendre en mouvement, dans l’espace extérieur, avec les autres.


Nous apprenons à parler et aussi à utiliser la parole pour des buts déterminés ; c’est ainsi que nous pouvons émettre des affirmations honnêtes et aussi – quelques fois – malhonnêtes. Nous devons cependant tenir compte que nous mentons avec tout le corps et également le ton de la voix. Souvenons-nous que, en mentant, nous évitons de regarder la personne dans les yeux. Le manque de sincérité et de respect pour l’autre, parmi d’autres causes, va souvent entretenir les mauvaises compréhensions, la résistance, les ressentiments et les dé-rencontres.


Dans les processus de résolution de conflits, comme dans d’autres aires de la communication, on parle d’exercer une écoute active qui est une méthode cognitive qui se réfère à démontrer notre intérêt pour ce que disent les deux parties ; ceci s’atteint avec des techniques simples comme clarifier le message, paraphraser les idées exprimées, refléter les sentiments et, enfin, résumer les faits.


Nous pouvons trouver un parallèle de ces techniques avec le mouvement corporel que favorise la méthode de la Biodanza par des exercices (majoritairement non verbaux). Je me suis permis de dénommer cet essai « l’activation qui écoute » comme nous le verrons dans le tableau ci-dessous.


En Biodanza, les personnes développent l’exercice sur la base des consignes du facilitateur, activant leurs mouvements corporels, alors que d’autres personnes reçoivent (écoutent) le message offert par tout le corps des premières.


Ceci démontrerait une fois de plus l’importance du système Biodanza dans l’optimisation de la communication naturelle.



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